Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/522

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
504
LETTRES MISSIVES


` 1596.- 17 FÉVRIER.-- l1m°. Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9054, fol. ng. i Cop. —Suppl. fr. Ms. 1009-2. q .- [AU CONNETABLE.] _ Mon Cousin, J’ay esté toute la nuict en garde, sur l’advis que L j’eus. hyer qu’il devoit venir huict cens ou mil chevaux de mes en-- nemys pour jetter des Bleds et farines sur le bord du marais. Ils n’ont peu ceste nuict executer leur desseing, mais la verité est qu’i|s sont preparez et attendent l’occasion de 1’entreprend1 e. Les Wallons ` qui sont dans la Fere se mutinerent hier, et dirent au seneschal _ qu’ils ne pouvoient vivre du pain d’avoine qui leur estoit baille. Le i dict seneschal les appaisa, sur l’asseurance qu'il leur donna que da11s A huict jours ils auroient un secours de vivres qui leur donneroit moyen de tenir encores un mois. lls sont reduicts au pain d’avoine, ils 11'ont aucunement de vin, et leur reste fort peu de chairs. .1°en sçauray dans trois jours plus certaines nouvelles, dont je vous donneray ad- vis. Ce pendant je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte i garde. Escript au camp de Cervés, ce XV1•]° febvrier 1596.

HENRY.

q ronxsn. 1596. — 22 riîvnisn. I _ Orîg. autographe. — B. P1. Fonds Béthune, Ms. 9053, fol. 2. Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. i Mon compere, Harambure vous dira comme nous feismes hier le retranchement et ia reveue de nostre armée, et les advis que nous avons eus que les ennemys se preparent pour nous venir voir, de sorte que nous sommes bien eveillez. Il y en a qui ont ouy tirer cent coups de canon ceste nuict du costé de Cambray : qui nous faict crere que le