Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/558

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LETTRES MISSIVES

— parler qrfincertainement ; car il est bien certain que s’il nous manque, . chacun est si las d’estre ic u’elle se debandera : au mo en de uo, Y (I Y (I Y mon Cousin, je vous prie y travailler avec ceulx de mon conseil comme pour le salut de mon Royaume et la conservation de ma reputation, qui despend de celle de mon armée et dela prinse de ceste place. J’avois mandé à m' le chancelier et à ceulx de mon conseil de partir lund our venir à Com ie e ; mais "aime mieulx u’ils demeurent Y P P en J (I encores par delà huict jours davantage, aflin de travailler avec vous au recouvrement du dict second mois. Partant je vous prie leur dire aussy que _j’ay trouvé ces villes de frontiere en_ tres mauvais estat, parce que l’on n'employe rien aux fortifications, et que -les gens de guerre, tant de cheval que de pied, ne sont point payez ; de sorte que les soldats quittent leurs gardes et leurs compagnies, lesquelles sont desjà si foibles qu’il y en a plusieurs ou il n’y a pas vingt-cinqet trente hommes au lieu de cent dont elles debvoient estre composées, de sorte ue `e crains 'il en arrive uel ue inconvenient, et areil- (I .l (Iu (I (I, P lement de celles de Champagne, lesquelles sont encores en plus mau- vais estat. Partant je vous prie faire delivrer au tresorier de l’extraor- dinaire des uerres les assi nations ue vous avés destinées au a e- S 8 (I P Y ment des dictes garnisons, et s’il est possible faire que l’on advance quelque somme sur icelles pour leur departir, allin d’empescher ce desbandement, lequel advenant sera inevitable, dont s’ensuivra la ruine de mes allaires ; car je ne puis pas estre partout, et quand mes ennemys me tiendront occupé d’un costé, ils m’auront bien tost en- levé une place de l’aultre2; dont je vous confesse estre en extresme peine, à laquelle je ne puis remedier qu’en payant les dicts gens de _ guerre. Doncques, mon Cousin, je vous prie y travailler diligemment, et faire voir ceste lettre à m' le chancelier et aux aultres de mon con- seil, allin u’ils vous assistent et mon service, au besoin u’il en a. (I Y S (I Je croy, mon Cousm, qu’il n’est pas necessaire de publier le retarde- ment du dict cardinal, car nous n’en sçavons que ce que le dict S‘-G e- ’ C'est ce qui arriva ; car le cardinal -cupéiau siège de la Fete, surprit la ville d’Autriche, entenant ainsi le Roi tout oc- d’Ardres.