Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/584

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quîilsëme peussent fournir une si notable somme, qu’ils se trouvoient ‘ bienempeschez à reco“uvrer des fonds pour faire rouler mamaison ; ce m’aHlige inliniment, voire meporte quasy au desespoir, et m’ai- grit de sorte l’esprit contre eux, que cela m’a faict absolument jetter . les yeux sur vous, sur les asseurances que vous m’avés souvent données d’avoir le vouloir ¤et’le¤pouvoir de mebien servir en ceste charge, et m’a "remi’s en memoire ce `que vous me distes à Sainct-Quentin, lorsque>j’e` vous parlay des desseingside plusieurs grands, des grands divertissemensqui avoient iesié faicts, idespuis la mort de m’ d’O, ’ , denotables `sommes de deniers provenues de plusieurs alienations qque l’on avoit faietes de mes ’aydes, gabelles et aultres revenus, ce qui m’avoit~ d’onné envie de m’en’esclaircir davantage. Jlen ay bien encore appris d’aultres plus que de vous, car-on m’a donné pour certain, et s’est-onîfait fort dele veri1û ei~, que ces liuict ’pe’rsonnes.que j’ay mis. " ‘ dans"mes finances (’pensant bien faire ; pour celque l’on m’avoit faict croire que la, ruine de mes `revenus n"estoit provenue que de ce qu’un ‘ seul >en disposoit’avec auetorité absolue) ont bien encorerpis faict que leurs devanciers, et qu’en l’année derniere et la presente que _j’ay eu. _ tant diallaires Sm,1s S bras, faute d’argent, ces 1’I’l€SSl€ll1`S*là, let ceste eflirenéequantité dlintendans, qui se sont fourrez avec eux par compere et par commere, ont bien augmenté les grivelées, et mangeans le cochon ensemble, _consommé plus de quinze cens mille escuz, qui estoit somme suffisante pour chasser l’Espagnol de France, enë payant de vieilles ’debtes par eux ‘pretendues ; voire m’a—t-on asseuré qu'aulcuns dlentre eux "ont achepté à fort vil prix decelles —des Suisses, reistres et Allemands ( entre lesquels on m’a_ nommé un certain Oto-Plote), et me lesfa-t—on l’aiet» payer entierement, principal et interest ; Ãce que je serois bien aise de îpouvoir verifier.

Mais en quelque sorte que les choses ayent passé, _je me suis resolu de recognoistre au vray si les necessitez qui nfaccablent proviennent de la malice, mauvais mesnage ou ignorance de ceulx que j'employe, ou ‘bien de la diminution-de mes revenus *et pauvreté de mon peuple, et pour cest effect convoquer les trois ordres de mon Royaume,