Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ltô LETTBES-MISSIVES ` 1593. — 5 Novrmsnn. . _ Cop.- Bibliothèque de M. Monmerqué. Ms. intitulé : Lettres à l’amba ssadeur du Levant. ., A MONS“ DE BREVES. GENTILHOMME ORDINAIRE DE MA CHAMBRE ET MON AMBASSADEUB A LA PORTE EXCELSE nu GRAND smcumm. Mons' de Breves, .l’ay receu depuis huict jours trois de vos lettres, p deux du 11], llaultre du XXII`] aoust, par lesquelles j'ay entendu la con- tinuation des resolutions et preparatifs de delà pour la guerre contre l’Empereur, et l’assurance que Ferrat-Bassa donnoit de la sortie d’une` bonne armée de mer, a ce printemps. .l'ay aussy veu ce que me mandés i estre passé touchant lalettre presentée par m' Pambassadeur de la ` royne d’Angleterre, de la part de sa maistresse, et de la traduction d'icelle, ensemble de la response qu’on debvoit faire, que vous m’avés envoyée. Pour le regard des deux premiers points, je vous ay des_jà_ fait entendre de quelle facon vous avés à vous y conduire, et vous diray encores que pour la guerre qui se fait contre l’Empereur, le roy d’Es- pagne ne se desiste de celle qu’il a entreprise contre moy, monstrant si peu de charité, mesmes envers ses propres parens, qu’il oublie ce debvoir pour poursuivre son desseing de Yusurpation ou ruine de ce ` Royaume, sur laquelle il bastit ses imaginations de la monarchie uni- verselle du monde, ainsy qu’il est amplement desduict et discouru en l’instruction qui vous fut envoyée : ce que vous remonstrerés, en repre- I sentant llestat des ailaires de deçà, comme llon monstre desirer dlen estre adverty. Vous en userés touttesfois de façon que ce que vous en dires ne soit interprete selon le sens que l’on a voulu donner à la lettre de la royne d'Angleterre, ne leur voulant en cela apporter aucune, persuasion, pour croyance que _i’ay qu'aussy bien ils n'en `feroient que ce que bon leur sembleroit ; mais vous leur [`erés biencongnoistre ` que s'ils ont intention de donner quelque soulagement à mes affaires, du costé du roy d’Espagne, le mal si esloigné de luy ne peut apporter cest eltect, luy semblant que la distance est si longue, qu’il le puisse b