Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/775

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LETTRES MISSIVES
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sions et necessitez qui se presentent pour la dellense et conservation _ detnostre Royaume, duquel tout ainsy que nostre bonne ville de Paris est comme l’œil et principal fleuron, vous avés aussy voulu monstrer exemple aux aultres villes d’iceluy du soing que chascun en doibt avoir ; dont nous avons receu tres grand contentement, et d’autant plus que nous avons remarqué que par vos dictes remonstrances vous n’estes poussez que d’un tres 'ardent‘zele que'vous avszau bien pu- blic, duquel despend nostre plus grandi contentement. Nous vous as- seurons aussysque nous n’avons :rien plus acoeur que de pourveoir, ~ suivant icelles, a comme il rappartientyaux desordres et abus que lama- lice du temps aintroduicts. en Fadministration de nos linances etaultres charges de nostre Royaume ; recognoissans avecvous que la tolerance des dictes malversations a engendré la confusion et pauvreté faict . _ souspirer. nos subjects, et- areduict nos aH’aires en l’estat qu’elles sont : sur quoy nous riecueillerons aussy le premier fruict. Car comme la pros- perité de nos allaires despendidu soulagement de nos peuples, nous ne pouvonsdonner ordre a l’un que nous n’advancions l’aultre. .J e vous prie de. croire que ces deux poincts nous sont. egalement recommandez, et quecest à nestre. tres grand regret, et non moindre dommage, I que nous n’y zavons jusques à present apporté le remede qui y. a esté par nous jugé. necessaire. Mais il en faut accuser principalement le peu de loisir. queinous ont donné les troubles denostre dict Royaume, B despuis nostre reigne, et la guerre qui nous est demeurée sur les bras, en laquelle estant pressez, comme nous sommes, par les avantages que la Fortune et les faultes d’aultruy ont donnez à nos ennemys sur ~ nous, il convient à present sur toutes choses de porter promptement et vifvement la main aux plaies qui en saignent, pour empesch er qu'elles s’augmentent et deviennent incurables, comme il nous sera facile avec l’aide de Dieu, pourveu que vous nous faciés bientost recevoir les el`- fects de vos dicts oflres et bonnes volontez, comme nous vous prions instamment, et partant commettre et depputer, pour la recepte et ma- _ niement, telles personneszcapablesaque vous verrés estre à faire, et ` resouldre promptement la iforme de Timposition et des inoyens.pour