1597. — 2 wn.LEr. — I".
Imprimé. — OEconomics royales, édit. orig. t. I, p. Z ;26.
i i i [A M. DE BOSNY.]
Mons" de Rosny, Je suis tres mescontent de la chambre des
comptes et de ceux qui les ont favorisez dans la reduction des ofli-
ciers creez en icelle, qu’ils ont obtenue de moy, puisqu’ils me man-
quent de parole, ainsy que je leur escris et au president Nicolayl, par
les lettres que je vous envoye, auxquelles s’ils ne satisfont, advertissés—
m’en incontinent avec vostre advis de ce que je dois faire pour me
faire obeir ; car je n’ay pas deliberé de souffrir que l’on me meine
. de ceste sorte, et que l’on se moque ainsyde moy et du public, comme
ils ont faict despuis qu'ils ont obtenu de moy ce qu’ils desiroient.
J’escris aux s" de Bellievre et de Sancy qu’ils ne partent point de
Paris que les deniers que la dicte chambre a promis me faire toucher
I des offices retenus ne soient receus ; car c’est aujourd’huy le plus
important et pressé affaire que _i’aye, et m’avés laict service agreable
de m’avoir adverty de l'estat d’iceluy par ce porteur. Ci est le moins
que je puis employer aux fortifications des villes frontieres de Picardie
et de Champagne que vingt-quatre mil escuz, comme _i’esc1 ivis hier
au s' d’lnca1 ville ; mais il est besoing que _i’en reçoive comptant pre-
sentement la moitié, affin de pourveoir à Montreuil, à Boullogne et à `
Abbeville, que l’ennemy menace d’assieger ce pendant que je suis
engagé icy. Partant, mettes ceste somme à part des premiers deniers
qui proviendront des triennaux, et me l’envoyes le plus tost que vous
pourrés, car je ne veux pas qu’elle passe par les mains des officiers,
affin qu’elle soit mieux employée. Je feray le despartement des aultres
douze mil escuz quand je sçauray q u’ils seront prests. Je vous_ ay
‘ Jean Nicolaî, seigneur de Gous- charge depremierpresident de lachambre
sainville et de Presle, fils d’Antoine Ni- des comptes, où il eut pour successeurs
colaï et de Jeanne Luillier, avait succédé son fils, son petit fils et son arrière petit
à son père et à son grand-père dans la fils.
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