1597. — 6 Ju1L1.m .-IV'".
Cop.—B. N. Suppl. fr. Ms. 1009-1. i
Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. I, p. A27.
" - [À M. DE uosivr.] .
Mons" de Rosny, Il se lit dernierement une fonte en mon arsenal, de
quatre canons, dont la Chevallerie me dict qu’il s'en estoit trouvé un
gasté, de sorte que je ne devois faire estat de la dicte fonte que de trois
pour me servir, comme de faict on n’en a pas envoyé icy davantage.
_ Toutesfois on 1n’a adverty que le quatriesme estoit reussy aussy bon
que les aultres, mais qu’il avoit esté destourné et envoyé à Melun, à
la poursuite du s' de la Grange ; ce que je ne puis bonnement croire.
Mais si ceste faulte avoit esté faicte, je la trouverois fort mauvaise
et ne vouldrois la passer sous silence. C’est pourquoy je m’en adresse
à vous, et vous prie mettre peine de descouvrir ce qui en est et m'en
advertir fidellement. Il vous sera facile de le sçavoir, car le larcin ne
se peut pas cacher sous la cappe. Les olliciers de l’arsenal doibvent
scavoir ce qui en est ; et vous asseure que me ferés plaisir de m’en
esclaircir. Au reste, j’ay laict escrire à un nommé la Planche, qui est
— à Paris, qu’il vous communique une invention d’un pont dont il a
escript par deçà, allin de voir que c'est, et s’il y a apparence qu’elle
puisse reussir, pour y entendre aprés, suivant ce que vous m’en
manderés. Voyés donc que c’est et m’en mandés vostre advis : priant
Dieu, Mons’ de Rosny, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.
Escript au camp devant Amiens, ce v_]° jour de juillet 1597.
HENRY ; _
un Niaurvittr.
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LETTRES MISSIVES