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LETTRES MISSIVES


tiere, vous envoyerés par la premiere voiture cent mil escuz, ou Pol1l` le moins soixante mille pour distribuer à l’inl’anterie. Cette occasion est si importante à mon service,' que je m’asseure que vous n’y terés faulte ; aussy faudroit-il lever le siege, si l’arge11t de la dicte monstre n’estoit employé dans le dict temps. Tescris aux babitans de ma ville de Paris pour l’argent des Suisses ; à- quoy je vous prie tenir la main, et donner ordre que ce que vous envoyerés pour la monstre de mon armée soitle dernier de ce mois au dict Compiegne. p . _ 1597. —— 27 ioittnr. — Ilmf. Cop. -«-B. N. Suppl. Tr. Ms. 1009-1. A Imprimé.-- (Economies royales, édit. orig. t. I, p. ASS. _ [A M. DE BOSNY.] 1 Mon amy, Suivant vostre lettre, jlay faict entendre à ceulx de mon conseil ma volonté sur tout ce qui m’a esté proposé par leurs precedentes depesebes, comme _i’ay aussy faict à vous pour le regard des advis que vous 111'avés donnez. J’ay veu par vostre derniere l’estat de la reeepte et de la despense qui a esté faite depuis mon parte- ment, aussy ce que l’on a assemblé d’argent pour la monstre de mon armée ; ce qui m’est fort agreable ; mais croyés qu’il n’est moins ne- cessaire, car mon armée ne peut subsister si elle 11'est payée. J’escris à ceux de mon conseil et les prie instamment d’envoyer promptement ce qu’il fault pour la dictemonstre, et, si toute la somme n’est en- semble, envoyés cent mil escuz qui seront despartys aux plus neces- siteux, attendant le surplus ; à quoy je vous prie tenir la main, et me donner incontinent advis du temps ons lequel les deniers de la dicte _ monstre pourront estre apportez en mon armée : en quoy m’asseurant i que vous n’ou.blierés_ rien de vostre diligence et aftection aceoustumée au bien ettadvancement de mes aftaires, je prieray Dieu, mon amy, ‘ Cette lett1 e,étaitdeîla—maln du Roi. '