les assiegez, nous en ayant aujouidhuy faict offre, mais avec des
conditions que nous entendons estre moderées s’ils veulent sortir avec
nos bonnes graces. Donné au camp devant Amiens, le xvnf jour de
septembre 1597. _
. HENRY.
pensa.
. ° 1597. -»- 18 sErr1«:MBa1a. — II"". `
U, Cop. — Suppl. ûn Ms. 1009-1.
Imprimé.- œconomies royales, édit. orig. t. I, p. atm.
[A M. DE ROSNY.] I _
` Mons' de Rosny, Nous n’avons pas combattu le cardinal, mais nous
l'avons empesché de jeter du secours dans ceste ville. Ciestlnostre
but, qui nous 'est bien succedé, graces à Dieu ; mais si _j’en eusse esté
creu, il n’en eust esté quitte à si bon marché, car nous l’eussions
combattu, et, comme je crois,-battu. .l’ay suivy le conseil des plus
sages, et comme fespere que cecy me donnera bien tost cette ville,
je veux dire avec eux que je n’auray pas peufaict. Nous y allons tra-
vailler à bon escient ; mais si vous ne m’envoyés bien tost de quoy
faire faire monstre et payement à mon armée, elle se debanclera.
Toutes les compagnies de cheval et pied y sont à present completes,
voire _plus fortes que le nombre ne porte ; c’est pourquoy il faut que
vous m’envoyés du moins cent mil escuz pour satisfaire. Tenés la
main, je vous prie, que je les reçoive au plus tost. Souvenés-vous
_ de la fausse retraite que lit le duc de Parme, quand il vint secourir
Rouen. ll faut craindre que cestuy-cy en face de mesme, _cognoissant
quelle est l’ardeur des François, comme ils se refroidissent et re—
' tirent, foccasion d’une bataille estant passée. Tapprehende cela
merveilleusement ; c’est pourquoy il faut contenter ceux qui tirent
solde, afin qu’ils tiennent pied-a—boulle. Partant je vous prie derechef
en avoir 'soing. Vous avés bien faict d’avoi1 faict faire la declaration .
en faveur des triennaux, dont vous m’avés donné advis, et sçay bon
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LETTRES MISSIVES