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LETTRES MISSIVES


temps et moyen d’assembler leurs forces ; mais pour cela, je- [ne] peux . les esmouvoir. Ils parlent plus de paix qu’ils ne font de combattre ; de sorte que j’ay deliberé d’attaquer la ville de Dourlans, pom, s’il est possible, les obliger, par ceste entreprinse que je fais à la veue de leur armée, qui est esgale en forces à la mienne, à venir au combat. Cepen- dant les Estats des Pays-Bas et le comte Maurice n’ont perdu de temps. Ils ont pris les deux villes et passages que mes ennemys avoient sur la riviere du Rhin, et achevé maintenant de nettoyer toute la Frise ; mais je n’estime pas que llarmée de mer de la royne d’Angleterre, par elle envoyée en la coste d’Espagne, face grand ellect, car elle a esté contraincte de relascher, et est retournée à la mer fort tard. On m’escrit d’Ongrie que les imperialistes ont pris Papa d’assaul L, et que les forces de ce Seigneur sont foibles pour s’opposer aux aultres, mais qu’il faict de grands preparatils pour I’année prochaine ; dont vous ne fauldrés de m’eclaircir. Au reste, je vous advise que je suis tres content de vous, et que vostre sœur n’a esté tenue pour importune quand elle est venue à ma suite solliciter vos allaires. Le seul fardeau de la guerre que je supporte a rendu son voyage inutile. Il a bien esté parlé d’envoyer Monglat par delà, mais il n’a esté resolu. Continues seulement à bien faire, et j’auray tel soing de vous que merite vostre Iidelité. Je prie Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript au Pas en Artois, le v° octobre 1597. I HENRY. [1597.] —— 5 ocronnn. —II"". _ Cop. — Arch. de la ville de Rennes. Copie transmise par M. Maillet, bibliothécaire. A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES NOBLES, BOURGEOIS, MANANS ET HABITANS DE NOSTRE VILLE DE RENNES. _ Chers et bien amez, Depuis que le duc de Mercœur nous a veu de— libvrez de Yentreprinse du siege de nostre ville dl/lmiens, dont le succés, grace à Dieu, a esté beaucoup plus advantageux que luy et tous -