Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/939

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1598. — 6 MARS. -4 I".

Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9057, fol. Sg.

Cop. ~— Suppl. fr. Ms. 1009-2.

[AU CONNÉTABLE.]

Mon Cousin, Je crois que la presente vous trouvera avec les ambassadeurs de la royne d’Angleterre,’ma bonne sœur et cousine ; car’ ils m’ont mande par ce courrier’qu’ils gaigneroient ma ville de Paris, et qu’ils y attendroient mes volontez,. et en quel lieu ils me pourroient trouver, disans avoir commendement expres de leur souveraine de ne tfraicter qu’ils ne nfayent veu ; et je m’asseure, mon Cousin, que vous n’avés oublié à les faire loger et visiter comme le merite leur qualité et llamitié que je porte à ma dicte soeur. Maintenant je les prie de s’acheminer deçà, et je vous prie lesy faire, resouldre, car je ne puis aulcunement abandonner la besoigne qui nous y a faicb venir, que je ne l’aye parfaicte entierement, et tellement asseLu ée qu’il n’en puisse jamais plus mesadvenir. Mais si les effects du duc de Mercure — respondent aux belles paroles que m’a tenues sa femme aujourd’lu1y, ce sera bien tost faict ; de quoy je m’esclairciray le plus tost qu’il me sera possible, et sans m’arrester à rien, que je n’aye mon compte. Jà les places de Bocliefort et d’A.ncenis m’ont assetué de leur obeissance, et vous asseure que les capitaines detoutes les aultres places sont prests de faire le semblable ; de sorte que fespere que nous verrons bien tost Nantes et tout le pays en paix, excepté Blavet : ce que je vous prie dire aux dicts ambassadeurs, leur faisant entendre combien il m’importe d’achever cest ouvrage sans finterrompre, aflin qu’ils entrepreignent plus gayement le voyage qu’il fault qu’ils facent pour 1n’y venir trouver, ayant escript à Orleans que l’on leur prepare des bateaux, avec lesquels ils pourront promptement et commodement me joindre, ainsy que vous leur dires. Je mande le s’ de Maisse, et ` commande au s‘° de la Boderie qu’il continue à les accompagner et conduire, jusques à ce qu’ils m’ayent trouvé : priant Dieu, mon Cousin,