sion, et feray demain traicter avec ma dicte cousine. Sy, feray en sorte
que le dict duc de Mercur se departant du gouvernement de mon dict
pays de Bretaigne, je donneray contentement à tous mes subjects et
establiray un bon et asseuré repos en icelle. Le beau commencement
L qu’il plaist à Dieu me donner en ceste entreprinse me faict esperer
que dans peu de jours e seray dans ma ville de Nantes, et que le reste
de mon pays de Bretaigne sera reduict en mon oheissance si prompte-
ment, que je pourray dans un mois me rendre sur la frontiere de
Picardie, ou je vous prie, mon Cousin, d’aller promptement et pour-
veoir à la seureté de mes villes, et empescher que mes ennemys
n'executent aulcune entreprinse au prejudice de mon service. Aprés
que j’auray laict traicter avec ma dicte cousine, je vous donneray plus
particulier advis de la resolution qui aura esté prinse ; vous priant,
cependant, mon Cousin, de faire advancer l’execution des dictes des-
charges et declarations, et commander qu’elles me soyent incontinent
renvoyées, faisant neantmoins, à l’instant de la dicte verification, faire
rendre graces publiques à Dieu et feux de joye pour la dicte reduc-
tion, que je tiens certaine et asseurée, moyennant Yenterinement de
nos dictes lettres et non aultrement : et je prie Dieu, mon Cousin, '
vous avoir en sa saincte garde. Au Pont de Cé, ce vf jour de mars
1598. _
HENRY. i
. POTIER.
Mon Cousin, depuis la presente escripte, _j’ay faict entendre ma
volonté à la duchesse de Mercur, tant sur le gouvernement de Bre-
taigne, duquel je veulx disposer, que pour les gratifications que le
duc de Mercur peut attendre de moy ; en quoy il reste si peu de dili-
culte que je vous puis asseurer que nous serons d’accord dans ce jour
d’huy : ce qui m'asseure entierement de la Bretaigne, et que fauray
moyen d’estre dans un mois sur la frontiere de Picardie, que je vous
escriray plus particulierement quand les articles seront signez. Du.
vif mars.
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LETTRES MISSIVES