Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/947

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` DEHENBI IV. 925 achepter des deniers ordonnez pour vostre estat, pour les parties . inopinées, ou des revenans-bons des monstres que vous ferés faire, qui ne doibvent revenir à petites sommes si je suis bien servy aux ` dictesmonstres ; car je vous prie y tenir la main. Au demeurant, je trouve bon que vous meniés avec vous le s" d’Heudicourt, puisque vous avés jugé qu’il vous estoit necessaire, et me remets-à vous de ’ disposer et ordonner de toutes les aultres despenses qu’il conviendra faire en mon armée, oultre celles qui_sont’p’ortées par : llestat que je vous en ay laissé, comme vous jugerés estre pour le mieux, car je ne me fie pas moins en- vous qu’en moyïxnesmes, et, vous sçaves que je ne puis d’icy vous secourir d’aultres fonds que eeluy que je vous ay laissé, pour lequel faire valloir il faut que mon cousin le cardinal de_ Gondy et les s"` de Boissise et. de Vienne, qui demeurent a Paris, travaillent incessamment aprés vostre partement, selon les commande p mens que je leur en ay faiicts et les memoires que ceulx de mon conseil m’ont dict leur avoir laissez ; de quoy vous les admonesterez souvent par vos lettres, comme je feray de mon costé. Davantage, mon Cousin, _j’estime que le bruict qu’il fault publier partout de_l’accommodement des aflires de. par deçà à monicontentementtiendra aulcunement en bride nos ennemys, quand bien "ils auroient avec la volonté le moyen d’entreprendre sur ma frontiere ; car ils s’attendront que j’y retourneray bien tost,. estant desengagé d’icy ; comme il est certain que je Ieray, mesmes s’ils se mettent aux champs. A ceste cause, je vous prie que je sois adverty diligemment de toutes occurrences : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Angers, le x° jour de mars 1598.

HENRY. .
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