nos commandemens etide l’afl’ection qu’ils portentau bien de nos
affaires 1. Donne à Angers,.le vnf jour d’avril 1598.
HENRY.
I on NEUFVILLE.
` ° [ 1598.] — 8 Avnn,. — II".
Orig. autographe. — Transcrit chez M. Lefèvre, libraire à Paris, et communiqué par M. Mon-
merqué.
` i A MONS“ MARYON.
Mons' Maryon, Je desire que l punition se face bien rigoureuse de
llûutrage et attentat qui fut dernierement Commis en ceste Ville contre
`mon auctorité, en la personne du s" du Plessis, par Sainct-Phalle ; car,
ayant cherché toutes voyes de m’asseu1 er de sa personne, il a plus
monstre de desobeyssance que d'inclination à me satisfaire. Partant,
je veux que ma court de Parlement en cognoisse, et qu’il sente la
faulte qu’il a commise. Doncques tenés la main que la justice en soit
faicte, suivant ce que j’en mande a ma dicte court par ce porteur, l’un
' Tout ce qu’il y avait de plus illustre traves que continua d’y mettre la famille,
en France, à la nouvelle de l’attentat com- en tenant le coupable à l'abri de la justice ;
mis contre Mornay, s`était empressé de et ce fut seulement en 15gg que le mar-
lui faire des offres de service pour l’aider à quis de Saiut Phal, après avoir été mis, pour
en obtenir vengeance. L’indignation était la forme, à la Bastille, fit à du Plessis-
si forte, et les amis qui s’oll’raient à lui si Mornay, en présence du Roi et de la cou1,
puissants, qu’il aurait pu aisément lever les excuses rédigées par le connétable et
une armée pour arracher à sa lâche re- les marécbaux de France, qui furent
traite llllO11`1lI1O qui l'avait outragé et que estimées compensation suflisante de cet
protégeait l’esprit de famille, dont l’abus indigne attentat. «De ce, dit l’ancien au-
ne fut jamais plus évident. Mais Mornay teur de la vie de Mornay, fut delivré acte
vit aussi que sa juste vengeance pouvait à M. du Plessis, du commandement du
devenir la première étincelle d’une guerre Roi, signé par le Roi et contresigné par
civile, et il aima mieux ne pas faire `courir M. de Villeroy, secretaire d'Etat, avec
à sa patrie un tel danger que dobtenir clause expresse que le sieur de Saint-Phal
une satisfaction complète de son outrage. seroit tenu de prendre lettres de remis-
Car. malgré tant d’ordres réitérés du Boi, sion, comme de guet à pans. »
l'all’aire traîna ien longueur, par les en- a
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LETTRES MISSIVES