Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/995

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‘ DE HENRI IV. 973 _ , 1:-aes. — 4 Mn. 1» =. “* _ Orig, — B. Ni Fonds Béthune, Ms. 9068, fol. 82 recto. . l Cop.- Suppl. fr. Ms. 1009-2. ` _ [AU CONNÉTABLE.] Mon Cousin, Despuis vous avoir renvoyé le s' du Belloy, les am-. bassadeurs de la royne d’Angleterre et les depputez des Estats des Provinces unies des Pays-Bas ont prins conge de moy pour retourner en leur pays. Les premiers ont parlé si incertainement et diversement de la volonte de leur maistresse, que je ne puis encore comprendre si elle veut entendre a la paix, ou si elle veut continuer la guerre ‘; mais j’ay bien recogneu. que ses ambassadeurs eussent bien voulu empescher de faire la dicte paix sans davantage engager letu maistresse à la guerre, et j’ay trouve les autres, depuis le premier jour de leur arrivée _jusqu°à leur partement, si resolus à la guerre, qu’il n'y a eu moyen de les fleschir ny disposer à la paix. Quoy voyant, et estimant nfestre sulüsamnient acquicte envers la dicte dame et les dicts Estats de la l’oy promise par nos traictez, laquelle ne mloblige point de suivre leurs volontez au dommage de mon Estat, la conservation duquel me doibt par raison et par nature estre plus chere que toutes aultres amitiez et considerations, j’ay iaict cognoistre aux dicts ambassadeurs et depputez nepouvoir refuser les moyens que l’on m’ollroit de re- couvrer mes villes et donnerrepos a mon peuple, accable sous le faix de la guerre ; ne pouvant esperer l’en delivrer ny reprendre mes places en continuant nostre, ligue, et ne me donnant aultre assistance que celle que ils m’oll’roient et m’avoient despartye depuis icelle ; de quoy les `uns et les aultres ont monstre estre peu satisfaicts. Toutesfois les Ànglois m’ayant depuis Iaict instance de leur donner quelque temps pour en advertir leur maistresse, comme s’ils estoient venus incertains de sa derniere volonte, je leur ay accorde quarante jours, dedans l Ces PÉPOHSBS V3gLl€S Gt ?1IlIJlgUêS IDUIÉIIIOD elle VOI1làil.SOI1V8llÈiI'1C PaS êl.l`€ etaient frequentes de la part d’Elisabeth ; comprise, en paraissant s’expliquer. les historiens l’ont remarqué. Par dissi- `