Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/999

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i DE `HENRI IV. i 977 partiraydemain sans faulte, et seray vendredy ou sabmedy à Rennes. Je pourray faire une course à Dinan et S‘-Malo, attendant le xv° de ce mois, auquel jour se fera la proposition des estats que je fais assembler en ma dicte ville. J’ay estimé la tenue des dicts estats ne- cessaire pour establir l’ordre qui est requis pour le bien de mon service et le repos de mes subjects du dict pays. La resolution de la dicte assemblée se feraen deux ou trois jours, qui est le temps que je pourray sejourner en ma dicte ville, d’où je partiray environ le xv111° pour m’en aller a Paris, prenant mon chemin par Angers et Vendosme. Je renvoie en Picardie les regimens de Navarre et Piedmont, ayant L donné la charge au s' de Mouy, niareschal de camp, et a cl’Escures de les conduire avec tel ordre que mon peuple n’en reçoive incom- modité, comme ils pourront faire, ayant le pain'cle munition et l’argent pour chascun soldat, à raison de six sols ; d’un escu pour cappitaine ; et demy-escu pour lieutenant et enseigne. Je fais acheminer vers Blavet les regimens de l’Isle de France, Breaulté et Boniface`, attendant que j’aye la resolution certaine du traicté de Vervins. J’attends ceste reso- lution, et que vous soyés prés de moy, mon Cousin, pour adviser. ce qui se fera des dicts regimens et des aultres forces qui sont dans mon Royaulme, qui n’apportent que trop de foule et d’incommodité à mon pauvre peuple. J’ay advis que Lenistonvient me trouver, sui- vant le commandement que je luy ay faict ; j’avois envoyé mon cousin le duc d’Elbœui` avec trois regimens pour l’investir ; ceste occasion passée je fais estat de licentier ces dicts regimens. Je vous donne advis par aultres de mes lettres du contenude la derniere depesche qui m’a esté envoyée par les s” de `Bellievre et de Sillery, lesquels vous auront aussyadverty de ce qui se passe pour letraicté. Je desire, mon Cousin, que vous soyés prés de moy pour establir promptement ` l’ordre qui est necessaire pour le— general de mes afiaires. J’espere estre en ma ville de Paris dans la fin de ce mois ou au commencement de l’année ; cependant, je vous prie faire en sorte que les garnisons des frontieres de Picardie et de Champagne reçoivent quelque _ monstre pour avoir moyen de me servir, et mander à mon nepveu le. rnrrnzs ne HENRI xv.-iv. . m3