Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/111

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i DE HENBITVJ ‘ 93 tion sur _l'edict de l’an soixante et seize, pour la provision des *oHi-' ciers, _i’avois promis que je ne pourveoirois à aulcuu des estats de mon Parlement ; depuis, -le temps a changé. Toutesioisiauray une asseu- ` rance de ceulx que je mettray aux charges, qu’ils se gouverneront comme ils doibvent. Ne parlons point tant gie la religion catholique,, i ny tous les grands criards catholiques etecclesiastiquesl Que je leur' ' donne à l’un deux mil livres de henefices,. à'l’a1itre une rente, ils ne diront plus mot ; `Je juge de mesme contre tous les aultres qui voul- U dront parler. Il y a des meschans, qui monstrent haïr le pesché, P mais c’est pour crainte de peine ; au lieu que` les bons le haïssent pour- l’amour dé la vertu-. .l °ay aultreliois appris deux vers latins-, . A - ‘ Oderunt peccare boni, virtdtis amore ` _ Oderunt pcccare mali, formidinc pœnze. - . E _ 1l.y a plus de vingt ans queje ne les ay redicts qu’à ceste heure. Pour Dieu! que je cognoisseceulx deivous qui haïssent le pesché - pour l’amour` de la vertu, afhn de chastier ceulx qui le `haissentpour crainte de la peine, et aprés cela me remercieront du chastiment comme unlils faict son pere. Je n’avois pensé a` vous mander que hier fort tard. Consideres que l’edict dont je vous parl’e, c'est l’edict du feu Roy. ll est aussy le mien, car il a esté Faict avec moy.—Aujourd’h.uy que je le confirme, je ne trouve pas bon d’avoir une chose'en des- seing et escrire une aultre ; et si d’aultres Pont : laict, je ne -le veulx A faire. lia derniere. parole quelvous aurés de moy, est que vous sui- viéslexemple 'de m' du Maine. L’on l’a— voulu- inciter de faire des _ menées contre 1na volonté : il a respondu qu’il m’estoit trop obligé et tous mes subjects aussy ; entre lesquels il seroit tousjours de ceulx _ qui exposeroient leur vie pour me complaire, parce que jlay restably la France, malgré ceulx qui l’ont’voulu remuer ; au lieu que par le passél il a `faict tous ses ellorts pour_ renverser l’Estat : et le chef de la Ligue a parlé ainsy comme parleront tous ceulx que _i’ay remis en foy. Ceulx d’estats que _i’ay remis en leurs maisons, que doibvent— L ils faire au prix? Donnês à mes prieres ceque n’auries voulu donner