Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

4 . DE HENRI IV. U15 4 ~ . - 1599. e [4 winrar. — II'"., - ' Orig. - Manuscrit appartenantià M. l’abbé Caron, à Versailles. [A—MQN COUSIN LE CAQDINAL DE JOYEUSE. PROTECTEUB DE MES AFFAIRES EN COURT DE ROME.] i Mon Cousin, .l’ay receu tres grand contentement de la vertueuse resolution que vous aves prise sur mes lettres du xxvme du mois de may, de laquelle vous et mon cousin. le cardinal d°()ssat, avec le s' de `Sillery, m’avés aclverty par les lettres du XVlc de juin, q11i m’ont esté leues ce jourd’l1uy ; car vous ‘m’avés faict cognoistre par icelles que mon contentement .et le bien de mon service vous sont plus chers et recommandez que vostre propre sang et le salut de vostre maison, ayant si cordialement et- franchement faict pourveoir a la plaincte que je vous avois faicte de vostre frere, et rompu le voyage que vous aviés deliberé de faire par decârpour vos affaires, quand vous avés sceu que vostre.presence par dela n’estoit moins necessaire que.de— sirée de moy, pour m’aider à obtenir de Nostre Sainct Pere une grace et faveur que vous a representée mon ambassadeur ; laquelle en ve- rité importe plus à ma personne et à mon Royaulme que nulle aultre ` de celles qu'il a pleu à Dieu et à Sa Sainctete me departir cy<devant. Je Vous en remerciede tres bon cœur : et comme, en ce faisant, vous avés passé par dessus toutes considerations et necessitez pour me y complaire et servir, il est bien raisonnable aussy que _i,°espouse avec affection tout ce qui vous concerne et qui peut alleger le faix de ceste necessite qui vous contraignoit d’entrepreI1dre ce fasclieux voyage en ceste saison, et abandonner vostre charge contre vostre volonté. Ce sera doncques le soing que _i’auray, ce pendant que vous travaille- rés par delà pour moy, d'empesclier que vous ne soyés travaillé par deçà' pour l'amour de moy ; a quoy je donneray tel ordre que si je ne guaris `le mal, comme je desirerois pouvoir faire, iexnpesclieray du moins qu’il vous presse et augmente davantage. Tuseray aussy du moyen qui regarde vostre frere, que vous m’avés donné, si mo- LETTIIES DE HENRI IV. - -V 19