Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/171

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`|50 U LETTRES MISSIYES ‘ voir les peuples contre leurs magistrats et ceulx auxquels ils doib_vent porter respect et obeissance, comme nous n’avons que trop esprouvé, U à nostre dommage, depuis que telle licence a esté permise et aucto- risée . Toutesfois je dilfereray encores quelque temps à faire bailler à vostre dict frere la lettre d’obedience que vous m’avés envoyée, et suffira pour le present que lei pere Brulart reçoipve la sienne et y satisface, estimant que la retraicte de fun, servant d’exemple à l’autre, les rangera et contiendra tous deux dans les bornes de'leur debvoir ; de façon que ils pourront cy—aprés servir Dieu 'et le public avec edification : qui est ce que je desire d'eulx, et non de leur mal faire. Je vous remercie aussy de la bonne remonstrance que vous avés prins occasion sur ce subject de faire à sa Saincteté, pour excuser la publi- cation de l’edict que j’ay renouvelle pour le repos de 11101] Hoyaulme, et loue Dieu que Sa Siaincteté commence à prendre fiance de moy ` et de mes intentions en cequi concerne l’honneur de Dieu et la res- tauration de son Eglise. Je vous asseure aussy que c’est au_iourd’l1uy toute 'mon estude, et espere y advancer, et profliter beaucoup plus par la voye de la paix_que par toute aultre, pourveu que les prelats et ecclesiastiques` m’y assistent en s’acquictant de leurs charges, comme ils sont tenus de faire ;. dont il sera tres 31.-propos qu’ils soyent quel- quefois excitez et admonestez par leurs superieurs, et `mesmes par Sa Saincteté, comme je vous prie luy dire de `ma part. Je sçay, mon Cousin, mon ambassadeur me l’a aussy tesmoigné, que je doibs atx bons offices que vous m’avés faict à fendroict de Sa Saincteté, _ une bonne partie du contentementi qu’Elle vous~a dict avoir de moy, que jemettray peine de cultiver par toutes sortes de debvoirs, allin que Dieu en soit glorifié et Sa~Saincteté satisfaicte, et que j’en reçoive pareillement la felicité, pour moy et pour mon Royaume, que _i'en espere. Vous m’avés faict plaisir d’avoir respondu à Sa Saincteté, à - mon intention, sur le faict du marquisat de Saluces, en termes si expres que vous avés faict ; car vous luy avés dict la verité. Mon am- bassadeur vousdira ce que je luy escris maintenant sur ice faict, et en quels termes ien suis venu depuis avec'le patriarche de Constan-