pendre, de quoy le temps et ses actions nous esclairciront. Vous
i . m’avés— faict plaisir d’avoir represente si a propos mon cousin le
cardinal Aldobrandin, laliance que je veulx avoir en luy, en luy
, obligeant les _voeulx dé tous ceulx qui despendent de moy, comme j’ay
apprins par vostre dicte lettre, que vous avés laict, et suis bien ayse ~
qu’il ayt pris en tresbonne part ; car en veritéje prise et estime gran-
dement son amitie, tant pour ses vertus ; que parce que je cognois
qu’elle me peut estre tres utile, mesmes aux occasions qui s’oH’rent
maintenant. Par tant vous prie 1n’ayder à la conserver ; et puisque
vous aves pris resolution de postposer le besoing que les aflaires de
vostre maison ont de vostre presence par deçà à celuy que les miennes
‘ en ont par delà, dont je vous remercie derechel`, je vous prie de ne
les abandonner, principalement que le faict de mon desmariage ne
soit acheminé et, resolu selon mon desir ; car c’est chose qui 1n’im—
porte grandement ne laisser imparfaicte, et pour laquelle _j’ay grande
esperance au bon debvoirque vous y ferés. Et je vous promets, comme
j’ay Faict dire à vos gens, que fenibrasseray et Favoriseray tout ce qu'ils
me feront entendre qu’il sera` necessaire que je face pour ameliorer
vos affaires, et vous f’aire’jouir des ellects de la grace que je vous ac- i
cordaylà Rennes ; ayant ja commandé que les provisions qui seront
requises pour cela, vous soyent expediées. Je recognoistray, oultre
cela, en toutes occasions, le service que vous me ferés. Vous conti-
nuerés aussy à m e faire part de 'toutes occurences : et je prieray Dieu,
mon Cousin, qu’il vous ayt en sa sainete et digne garde. Escript à—Or
leans, le xxiuJ°_jour de juillet 1599.,
_ — HENRY.
i i. - DE NEUFVILLE.
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LETTRES MISSIVES