Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/19

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DE HENRI lV. 5` leur interestique pour le mien ; mais s’ils vous en font plaincte, aires- ‘ . leur, comme vous avésijà commencé, qu’ils en sont.cause,.pour le peu de compte qu’il, s ont laict, non .sei1lement.de mon amitié, mais aussy de leur foy etreputation durant les troubleset miseres de mon Royaume. Carmes pauvres subjects onteste quasy aussyimal traictez par le dict Grand Seigneurë et ses ofliciers que par mes propres ennemys, contre la foy et au preju<:lice.de nos capitulations, qui ont esté aussy souvent violées que ‘l’occasion de le faire s’en`_ est presentée. .l’ay este aussy si peu assisté d’eux contre les Espagnols qu’ils m’e’n _ ont souvent donné [la -promesse, en quoy] a monstre peu de compte de ma conservation ; et toutefois Dieu a mis la main, de — façon que j'ay rangé. mes ennemys à la raison etimes rebelles a leur devoir. Et 'vous 'asseure que j’auray bien aussy agreable `qu’il retienne cest ambassadeur que s’il me l’envoyoit, comme je vous ay ja escript ; pourtant ne le recherchés ni sollicités aucunement. Neantmoins, s’ils persistent ia le vouloir faire partit-; n’y contredisés, principalement si vous cognoissés que leur depescbe `procede du commandement et vouloir du Grand-Seigneur. Car, à vous _dire la verité, souvent tels voyages sont plus entrepris _a l’appetit d’aucuns particuliers que par le commandement et pour le service du prince, lequel à llaclvenir aura peut-estre autant de besoin dé mon amitié que j’auray de la sienne ; et ne sera mal `àpropos que vous leur-faciès sentir comme de vous`- mèsme, qu’ils ne doubtent point que je ne sois recherche d’entrer en une ligue. avec tous les autres princes clirestiens contre eux, aflin de —m—~.qa€11è response ils feroient ; sans leur donner subject de _ croire que j’y veuille entrergiielanssy de m’obligerÉ de ne le faire point ; mais que 'je- me conduirayen cela selonqulils se gouvernerent. - en mon endroit ; leur disant que les amitiez et respeetsi que les princes i se portent les uns aux autres, s'observent paraine mutuelle correspon- dance, `à laquelle quand l’une de_s parties manque, lautre s’en peut dispenser justement. Vous sçavés comment mes subjects ont esté et sont encore maintenant traictez et tyrannisez. en llempire de ce Sei ; gnenr, et du peu de compte que l’on y fait deyma baniere _et les