Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

i DE HENRI iv. L aaa bien conseillé, il tireroitplus de bien queLde` ma.l, en se defesanî des conseils de sa mere et de ceux qui le servent indignqment ; inaisje crois qu'il n’én usera pas ainsy, tellement que j’estime_ que les dicts tumultes empireront sacondition. Mais ne me puis contenter aucunement de la grace que vous m_e mandés avoir esté accordée à l’ambassa- deur d’Angleterre, d’assu_i ettir les Flamands à la banniere de sa mais- tresse, sous pretexte de Yauctorité qu’elle se vante avoir acquise au i dictpays, ou tant s’en faut que cela soit, ‘qu’elle va tousj ours perdant le credit en iceluy, pour avoir abandonné les Estats des tlictes provinces ` pour s’accommo’der avec le roy d’Espagne ai ceux de la maison d’Aus— ` I triche. Et, par tant, ifaictes en sorte qu’il's revoquent la_dite grace ; n’ob _ mettés rien de ce que vous jugerés estre'à.l"aire pour ce regard. Au reste, je blasme fort la procedure de mes subjects, des Genevois et`_ ' Messinoiss, lesquels vous me mandés par une lettre à part avoir, _sous pretexte de bonneloy, emporté les facultez et marchandises ap- partenant aux Maures estans en 15 ville d°Àlep ; et eussions bien faict de faire chastier les premiers qui ont faict telles voleriessallin de les faire : servir d’exemple aux autres‘;, et si'vous.m’eussiés mandé quels ont esté mes dicts subjects qui ont commencé, _j’en eusse faict faire justice tres rigoureuse. Mais je ne puis trouverbon qu’il-soit pourveu par voye de represaille, soit de l'auctorité de ce, Seigneur ou de la mi_enne ; car ceseroiti renverser et bannir du dict pays tout le negoce et faire porter aux innocens la peine deue aux meschans., Mais _j’au- rois bien 'agreable que', de l’advis des dictsmarchands qui trafiquent au dict pays et des consuls ; establys aux echelles d’iceluy, vous faciès un bon reglement contre tels abus, et que, iceluy faict, il Soit relis gieu sement observé..Carj'e n’enten ds aucunement favoriser et dellendre l’impunité de telsperlides, ainsy que vous declarerés aux ministres tant•de ce Seigneur que de tous [ceux des] nationsquittralbquent.sous la protection de ma banniere ; et ne fauldrés de me'donner advis de la resolution que vous y prendrés : priant Dieu, Mons' de Breves, ° La lecture de ce mot n’est pas bien certaine. i i — ‘ si.