Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/488

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DE HENRI lV. (16S c’estm’aimer, car il a esté l’instituteur de mon bas aage.'Ma bonne mere, à qui je doibs tout et qui avoit une allection si grande de veiller à mes bons deportemens, et ne vouloir pas, ce disoit—elle, voir en son fils un illustre ignorant, me mit ce livre entre les mains,. encore que je ne leusse à peine plus un enfant de mamelle. Il m’a esté comme ma cons- cience, et m’a dicté à l’oreille beaucoup de bonnes honestetez,-etmaximes excellentes pour ma conduicte et pour le gouvernement des all’aires‘. lA Dieu, mon cœur, je vous baise cent mille fois. Ce 11_]° septembre, à= Calais. ` [1601 — 5 sE1~T1aM1s1ua. i » Orig. autographe. -5 Collection de M. F. Feuillet de Conches ; ' [A LA REINE.] . ~ _ Mon cœur, .l’ay tout ce matin esté sur les remparts a ouyr les coups : de canon d’Ostande, qui se suivoient de si prés, 'qu’ils ont faict ju> ger a un cbascun qu'il y seroit arrivé quelque nouveauté. Demain au matin, je le sçauray et vous le manderay, s'il y a rien qui le merite. .le me porte bien, Dieu mercy, avec une extresme envie Cle vous revoir.- J’ay envoyé m' d’Aiguillon vers les archeducsl. Demain, m'" de Biron part pour Angleterre 2} S’il faict aussy doux temps à Fontainebleau qu’icy, il y faict beau ; vous faictes bien de vous promener. Je suis bien eupeine de nostre fils 3; mais je me resous à la volonté de Dieu en cela comme en toute aultre chose. Bonjour, mo11 cœur, je vous baise cent mille fois. Ce v° septembre. A i ' On savait que Plutarque était la lee- M. Feuillet de Conches la tira de sa pré- ture favorite de Henri IV. La plupart de cieuse collection-pour notre recueil. L'im scs contemporains en ont parlé. Maison : patience de l’admiration' donna dès lors à ne voit bien jusqu`à quel point il portait ce morceau exquis une première publicité cette prédilection, que dans cette belle let-- dans quelques Feuilles périodiques. _ tre, restée inédite jusqu’au moment où ‘ Ce mot se trouve ainsi écrit dans cette lettre et les suivantes. i A ` “ Le départ de Biron fut retardé par les vents contraires. Voyez‘ci après lalettre du ' 7 et la note. u " C'est a-dire : de savoir si nous aurons un fils.