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LETTRES MISSIVES
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1602; — 8 1Auv1Ea.—II'“°. L Orig. - Arch. de la ville de Toul. Copie transmise pari’lVI. le sous-préfet. '_ Cop. - — B. N. Fonds Béthune, Ms. QIS6, fol. si mso. A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAGISTRATS, MANANS ET HABITANS DE LA VILLE DE THOUL. i U Tres chers et bien amez, Le s' Viard, conseiller en nostre conseil _ A d’Estat et president en la justice de Metz, nous a faict entendre les termes avec lesquels il dict que vous vous estes rcsolu.s de faire le serment de lidelité que vous nous debvés, que nous tenons bien es— loingnez de la prompte submission et sincere alliection que nous nous estions promis de vous, principalement aprés tant de longueurs, de . dillicultez et remises que vous aves faictes, que nous pensions deb- ` voir vous rendre plus obeissans et faciles à ce que nous attendions de vous, conforme à ce que les magistrats et habitans de la ville de Ver- dun ont faict de debvoir envers nous, lesquels francheinent et sans conditions quelconques ont laict paroistre vouloir despendre de la pro- tection de ceste Couronne, de n'estre mescognoissans du bien et du ` repos que nous leur avons moyenne ; et. n’ayant pas moins faict pour vous que pour eulx, vous debvés de mesme pied vous submettre au dict serment, et n’y apporter davantage de formalitez, comme nous entendons que vous avés faict ; desquelles nous voulons aussy et vous mandons de vous départir, et, sans aultres reservations, nous faire le serment que- nous debvés, à cause de nostre dicte protection, croyans cependant que, survenans cy-aprés quelque trouble entre nous et ceulx auquels vous penses estre obligez comme à nous, que nous n'au— rons pas moins de soing que nos predecesseurs de vous gratilier et . mettre à_couvert contre ce que nous verrons vous estre incomniode et prejudiciablc ; et ferons autant et plus pour vostre repos et conser~ vation que vous sçauriés desirer. Sur ceste asseurauce, et en attendant quel debvoir vous aurés faict d’obeïr à nos commandemens, nous