Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/607

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
582 V
LETTRES MISSIVES


desseings moins considerez que n’avoit le feu roy son pere, comme il . a fait cognoistre l’annee derniere, il me semble que le plus seur est de nous mettre en estat qu’il ne puisse nous endommager, quand il le voudroit faire. A quoy'_j’ay esté confirmé davantage, ayant veu les memoires dus' de S‘-Genies, que 'vous m’aves envoyez avec vostre lettre du XXVl°, que j’ay receue le rxvn°. ' ' Je vous diray donc, en premier lieu, que je suis tres aise de la ` bonne resolution que mon nepveu le duc de Guise a prise de s’acbemi- ner en son gouvernement par vostre bon conseil ; et quand mon cousin le duc de Ventadour sera arrive, je le depescheray promptement, affin quil s'en aille au vostre, ou lesadvis et commandemens que vous m’a — ves escript avoir advancez aux gouverneurs particuliers des places obvie- ront ce pendant à toutes surprises. Mais je n’ay encore veu celuy par lequel ledict-duc de Guise vous avoit dict qu’il me advertiroit des necessitez des places de son gouvernement. Si tost qu’il y sera arrive, j'y feray pourveoir, comme je commanderay estre faict le plus diligem- ment qu’il sera possible au besoin de celles du vostre ; desquelles je m’attends d’estre informé par le dict duc de Vantadour, sur l’ins— truction que vous luy en aves donnee et sur ce que nous a escript le s' de st o«maéS, lequel a bien faict d’avoir ee pendant appelle et laict entrer dedans Narbonne les gentilbommes du pays et ses amys, et avoir logé vostre compagnie du coste de Locate. Mais comme aprés avoir muny les places des dictes provinces et celles de Guyenne de ce qu’il leur faict besoin, leprincipal et plus se1u*`est, ainsy que vous m’aves escript, de dresser promptement un corps de forces dans mon Royaume, pour secourir les endroits qui en auront besoin, j’ay es- aimé y devoir pourveoir au plus tost et, pour ce faire, le composer de Suisses, parce que je les aurois plus tost levez, et qu’ils apporte- ront moindre foule et oppression au peuple ; et aussy que e pourray facilement fortifier ce corps de François, s’il est besoin de ce faire. Oultre cela, j’ay considere que je contenteray, voire obligeray ceste nation, la mettant en besogne, et m'en servant, aprés le renouvelle- ment de nostre alliance', et-quemployant en la dicte levée tous les '