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DE HENRI IV.


foy à tous ses discours, et qu’ils esperoient de sa vertu des effects encores plus importans et admirables que n’estoient les offres qu'il leur faisoit. Mais Dieu y a` pourveu, ayant renversé leurs desseings temeraires et insolens par leur mesme lndiscretion et presomptiong car il a permis qu’ils se soyent trahiis les uns les autres, et eux- mesmes livrez, comme il est advenu 2. i [1602.] — 1 2 JUILLET. — Ill"". Orig. — A Londres, State paper office, antient royal letters, vol. XXII, lettre 223. Copie transmise par M. l’ambassadeur•de France. Cop.- B. N. Fonds Brieunc, Ms. 38, fol. 172 recto. A LA REINE UANGLETEBBE. _ ` Madame ma bonne sœur, Le s' de Boissise me baillant la lettre dont vous Pavés chargé et me rendant compte de sa legation, m’avoit desjà rendu un tres digne et suffisant tesnioignage de la perseverance et de la sincerité de_vostre amitié, pour ni’exciter_a redoubler l’ardeur et constance de la mienne, fondée sur vos perfections et faveurs intimes, sans estre besoing d’y adjouster, pour me combler dbbligation, la declaration que vous m’avés voulu faire de la perfection d’icel.le, de bouche à mon ambassadeur, et par lettre que vous m’aves escripte par ce porteur, sur l’occasion de la conspiration faicte contre ma personne et mon Estat par mi homme qui ne Siest monstre moins mescognois- sant des graces que Dieu luy avoit faictes que ingrat des honneurs et bienfaicts qu’il avoit receus de moy, comme de la liance que j’avois en ’ Le reste de la lettre contient des avis tion de ces excès doit faire renoncer au sur les projets des Espagnols contre l'Ir projet de traité qu’on avaitcommencé à lande, sur les services rendus à Elisabeth discuter, parce que les Anglais ne l'exé- par des prêtres anglais catholiques qui se cuteraient pas. Lîimbassadeur se bornera sont opposés, à Rome, à la faction des à reproduire ses réclamations et ses plain- _ ` Jésuites. Le Roi assure à son ambassadeur tes à chaque acte de ce genre, jusque ce qu’il serait très disposé à s'entenclre en que le Hoi soit en possession d’une marine tout avec l'Angleterre, sans les torts exces— qui puisse se faire respecter elle-même. sifs de la piraterie anglaise. La continua- LETTRES DE HENRI IV ** V• 80