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LETTRES MISSIVES
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vence et Bourg en~ Bresse, que vous m’avés envoyé_ aveovostre pre- miere lettre, escripte hier. Elles ne peuvent estre meilleures ny plus certaines, comme __j’ay commandé estre escript à ceulx qui s’en sont plaints ; mais puisque le retardement de facquittement. d’icelles pro- cede, ainsy quevous aves recogneu et mjavésmandé, de la malice et - negligence des tresoriers de France et receveurs generaux, je trouve bon lexpedient que vous aves proposé d’envoyer un commissairesur _ les lieux, qui interdise tous les dicts tresoriers et receveurs, face luy- i mesme la charge, des dicts tresoriers, et commette quelqu’un à faire V la recepte. Par tant, je vous prie de faire election d’un homme de ‘ _ bien, et l’y envoyés vous—mesme tel que vous adviseriés. Maisje veux i que ces frais soyent pris sur les gages des dicts tresoriers et receveurs, qui sont cause du mal, aflin qu’ils reçoivent ceste punition avecicelle de leur interdiction, et que je ne paye la peine de la faulte’qu’ils font à mon service et_ à leur devoir. Quant autraitement du fils dufmarquis de Brandebourg, duquel vous m’avés escript par vostre derniere, en- core que ce ne soit la coustume de traicter ceulx de sa qualité hors d'auprés de moy, toutesfois ceste maison tient un tel rang en Alle- magne,, et "a tousjours esté si- affectionnée à la France, comme elle se monstre encore maintenant en mon endroict, ainsy que vous le sçavés bien, que je veuic que l’on caresse cestuy-cy de façon qu’il'ayt occasion de s’en louer, soit enïle logeant et faisant desfrayer, ou en i luy faisant tous les jours present de quelques viandes et vins exquis, ` ainsy que vousle jugerês plus à propos. La despense n’en sera grande, car sa suite est petite ; et sy, _j’estime qu’il n’y sejournera gueres ; mais _ allin d’advancer sa depeiscbe`, faites que le s' de Maisse le voye de ma part, pour sçavoir de luy s’il desire quelque chose de moy pour ses _ affaires, en attendant que je soye par delà, etaprés je le feray venir icy, si vous jugés que ce soit à propos, aflin de le renvoyer plus promptement. J’ay mande les ambassadeurs d’Angleterre, Escosse et Savoye, aflin de les ouïr mardy, car je _suis encore incertain du temps que je retourneray à Paris, dautant qu’il fait si beau icy,— et trouve tant de plaisir pour-la chasse, que je n’en puis party ; et aflin que vous