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i c'estoit‘cl10se necessaire, ou qui se pust aussy bien representer par escript qu°à bouche. . Sur cela, le Pape a entrepris, comme pere et amy 'commun, de composer les aliaires a mon contentement, et le dict duc de Savoye i a envoyé le comte de Visquel, fils du lens', Carles de Birague, pour preparer les voyes de sa justification et mlasseurer de son service. Ce sont les termes desquels il a usé. Je respondray à l’un et à lautre avec telle circonspection, qu’ils cognoistront que je ne suis moins ja- ` loux de la conservation de ma dignité et reputation, que sensible du mal et du bien que l’on me faict. Le dict duc de Savoye a depuis peu faict venir `en son pays quatre ou cinq mille Espagnols, qu’il a logez jusques à Chambery, tant il a apprehendé la juste vengeance de mes armes. C’a esté le dict comte de Fuentés qui les luy a fournis ; . et comme leur sejour au dict pays, ou ils vivent aussy licentieusement que de coustume, aobevera de detruire la Savoye, ce. sera une espece de punition que commencera à recevoir le dict duc, par ses propres mains et de ses adherens, de son inquietude et mauvaise foy, sans que je m’en donne aucune autre peine que de commander a mes ser- viteurs et subjectsqui en sont voisins, de veiller sur leurs actions et se garder de surprise, comme jespere qu’ils sçaurontbien faire. Ce pendant nous verrons ce que fera et deviendra l’armée de mer que le roy d’Espagne a assemblée en Espagne, laquelle devoit partir de Cadix et du port de S‘° l\/larie au commencement de ce mois pour attaquer la Barbarie. Le dict roya fait de grands frais pour la dresser, ‘ Louis de Birague, comte de Visque, luces ; et il avait épousé Laure de S‘-Mar- chevalier de S`-Maurice, gouverneur des tin, nièce-du comte de Visque, de qui elle princes Maurice et Thomas, enfants du duc avait hérité, à la condition que l’aîné de Charles-Emmanuel, était devenu sujet de leurs descendants porterait toujours le ce prince, et resta au service de la Savoie, nom et les armes des comtes de Visque. ainsi que sa postérité. Son père, Charles Louis de Birague, leur lils aînéjfut le pre- de Birague, cousin germain du cardinal mier à qui s’appliqua cette substitution. de Birague, chancelier de France, avait Outre cette ambassade en France, le duc été conseiller d'Etat, chevalier des or- de Savoie lui en confia dautres, à Rome, dres, gouverneur du marquisat de Sa- en Espagne et en Angleterre.
