DE HENRI IV.` 111 1603. — 26 JUIN. _ Orig. -4 Archives du. grand-duché de Hesse-Cassel. Imprimé. — Correspondance inédite de Hem i’lV avec Maurice le Scwant, publiée par M. DE Rohmer ; `, Paris, l8!|,0,—lIl-8°, p. nnô. ‘ A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE HESSE. Mon Cousin, J’ay esté bien aise de scavoir de vos nouvelles par vos lettres du XXIe et XXVIQ du mois de may, que j’ay receues par Badouere. Je vous souhaite autant de contentement en vostre dernier mariage et de felicité que _i’en desire pour moy-mesme, chose qui ne peut faillir qui ne vous arrive, ayant faict une si bonne et sage election, de laquelle derechef je me conjouis avec vous et avec ma cousine vostre femme. . _ La cause commune a grandement perdu, comme _i’ay iaict de mon costé, en la mort du marquis d’Anspacb. Car c’estoit un prince gene- reux, prudent, et tres afiectionné au bien public, et que ceux de sa maison trouveront à dire, et principalement Yadministrateur de l’evescbé de Strasbourg, lequel aura peine à sortir, avec son conten- tement, du diflerend qu’il a avec mon nepveu le cardinal de Lorraine, si ceux de sa maison et les princes qui ont interest en la cause ne l’assistent mieux qu’ils ont liaict jusques à present. Mon cousin l’elec- teur Palatin ayant refusé le sequestre auquel nous l’avions prié d’en- trer, et le dict marquis d’Anspacb qui devoit estre substitué en sa place_ estant decedé, mon cousin le duc de Baviere s’en est aussy excuse sur l'Empereur, tellement que si les parties ne s’accordent d'aultres personnes pour recueillir et conserver lesbiens qui doivent estre sequestrez (à quoy je les admoneste et convie tous les jours dieu- tendre), l’accord faict à Nancy demeurera imparfaict ; de quoy _] serois tres marry, car s’ils commencent de se battre et quereller sur la recolte, les choses s’altereront plus que jamais. .l’escris presentement à mon cousin le duc de Deux-Ponts, le priant de s'employer et faire que les parties conviennent doncques d’autres sequestres, de quoy
