Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/160

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LETTRES MISSIVES


et pour lesquelles _j'avois trouvé bon qu’elle vinst en ce pays, s’en vont terminées, je vous prie de l'amener avec vous en ce lieu, aliin qu’en i vostre presence je luy face une bonne reprimande qui luy serve telle- ment la l’avenir que je n'en aye plus de plaincte ; qui est ce que vous` et elle devés autant desirer de moy, qui ne vous en diray davantage, pour prier Dieu lvous avoir, mon Compere, en sa saincte et digne garde. Ce vf aoust, à S*-Germain-en-Laye. A . HENRY. . 1603. — 10 aoûr. Orig.`- Archives de la ville de Berne. Envoi de M. le ministre de France en Suisse. A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEREZ LES ADVOYERS, CONSEILS ET COMMUNAULTEZ DE LA VILLE ET CANTON DE BERNE. Tres chers et grands amys, alliez et confederez, Ayant esté advertys p que ceulx de la ville de Neufchastel ont suscité plusieurs différends et poursuictes contre les droicts et auctorité de leur prince, et que soubs ' couleur de la combourgeoisie qulils ont avec vous, ils se rendent ` Fascheux et difficiles et ne portent l'0beissance qu’ils doibvent aux or- donnances de leur dict prince souverain, encores qu’ils en ayent esté lsouvent par vous repris et admonestez, dont nous vous sçavons tres bon gré, nous vous en avons bien voulu escrire ceste lettre, par la- iaire une donation de ses biens à sa sœur permission de quitter son abbaye de Metz. en ne se réservant qu'une modeste pen- Ellese retira à Verdun, puis au bout de sion. Elle renouvela ses protestations lors- deux ans, par ordre du Roi, au monas- qu'en 1600, sept ans après la mort de la tère de Moncel. Elley restajusqu'en 1610, duchesse d’Epernon, on la fit, malgré et obtint enlin du Pape sa sécularisation. elle, abbesse de S'° Glossine à Metz, où Mais cette suite de persécutions, qui l’a- elle fut obligée de rester jusqu’en cette vait aigrie, la porta à embrasser le pro- __ année 1603, qu’elle adressa directement testantisme, en 1611. Elle intenta inu- ses plaintes au Roi. Il la lit venir alors tilement un procès à son beau'-frère, fut près de lui avec le connétable son oncle, 0bligée=de s'en tenir à un état de fortune comme on le voit par cette lettre, et joi peu digne de son rang, et mourut à Paris, gnit aux réprimandes qu’il y annonce, la en IGIIQ.