DE HENRI IV. 249 que moy, car il cognoist l’estat de ses aflaires mieux que nul autre. ` Je desire aussy qu’il croye que je ne suis meu d’entrer en ces dis- cours et considerations d’aucune animosité et passion particuliere contre les dicts Espagnols ; car, quand je voudrois faire semblant de ne imlappercevoir de leurs menées et Ens, tant en mon Royaume qu’ailleurs, et user en cela de connivence, _j’y serois admis et receu d’eulx aussy volontiers que nul autre. La jalousie qu’ils 'ont de moy ne procedde que de celle qu’ils me donnent occasion d’avoir d’eulx, estant marrys de quoy je ne les laisse faire ce qu’ils veulent et gagner les advantages ausquels ils aspirent. Considerons en quelle subjection ils tiennent au_iourd’huy toute l’ltalye : s’ils n’estoient retenus par la crainte de mes armes et de la guerre hollandoise, ils tyranniseroient tous les autresprinces et potentats qui y regnent jusques au Pape et I au Sainct Siege, comme ils ont fait ..... 2. A l6()(1.--20 MAI. ‘ - A Orig. — Ms. appartenant à M. l’abbé Caron ; pièce A8, ` A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. pnomcmna on Mus .m=.imms EN councr nn nom :. Mon Cousin, Je m’attends de sçavoir, par vostre premiere, la reso- lution que vous aurés prise sur celles que je vous ay escriptes le inf d’ap- vril, qui vous ont esté portées par celuy que vous aviés depesclié par ' deçà, pour, selon cela, vous faire part cy-aprés de mes nouvelles et commandemens. Cependant _i'ay respondu, le cinquiesme de ce mois, i à vos lettres du v_]° du present, ainsy que je leray encore par la pre- sente à celle du xx°, qui fait mention des propos que le cardinal Aldo- brandin vous a—voit tenus sur la disposition des fruicts de l’evescl1é de Metz, aprés le trespas du cardinal de Lorraine, et ce que vous luy ’ Dans la suite de la lettre, le Roi s`é— Fortilier cette puissance au détriment des tend sur les précautions dont le roi d’An- États de Hollande, et il répond à quel- ' gleterre doit user dans la négociation de ques points particuliers des lettres de l'am . la paix avec l’Espagne, pour éviter de bassadeur. LETTRES DE HENRI IV —VI.. 32
