Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/281

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` DE HENRI IV. 269 interests privez aussy malicieusement que grossierement, ainsy que _i’ay de nouveau appris par les advis que le s” de la Trimouille continue à don- ner partout ou il pense avoir creanee ; ce que je reserve aussy à vous l dire quand je vous verray. Vous scaurés cependant que je fais bien peu de compte de telles inventions, asseuré que le tout resultera a la fin à sa confusion. J e fais estat de prendre en ce lieu des eaux de Pougues, comme fera la Royne ma femme, en mesme temps, de celles de Spa, et partant d’y passer le reste de ce mois, si autre chose ne survient. J e prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Monceaux, le x1_]° jour de juillet 16oA. . HENRY. . on Nsurvirtn. p IGOÃL. 20 JUILLET. Cop. — B. N. Suppl. fr. Ms. IOOQ-3. D’après Yancien cabinet du président de Meinières. [AU DUC DEPEBNON.] Mon Cousin, J’avois desjà bien entendu quil se recognoissoit un fort bon acheminement à vostre santé, mais j’ay esté fort aise d’en avoir eu confirmation par vous—mesme et vostre lettre du 1Xc que j’ay presentement receue, y ayant veu comme vous vous soutenés bien sur vostre cuisse ; qui est une preuve certaine de vostre entiere convales- cence, qui ne despend plus que d’estre un peu mesnagée avec patience, laquelle je vous recommande sy à regret, car je vous presserois bien plus volontiers de me venir voir, n’estoit que je sçay que cela ne con- viendroit pas bien en l’estat ou vous estes maintenant, et aime bien mieux me priver de ce plaisir- pour un temps, allin de vous donner loisir de vous remettre pour en pouvoir jouir aprés plus longuement. Pour moy, je continue tousjours à me porter de mieux en mieux ; et seulement parïprecaution j’ay commencé depuis deux jours à prendre les eaux de Pougues (comme je lis Yannée passée, et cela ne m’em- pesche pas de faire mes exercices ordinaires), lesquelles j’ay en ce lieu