Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/403

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DE HENRI IV. 391 Du reste de mes affaires, je vous en parleray quand vous serés icy. C'est ma volonté que Lias et Tajal soient renvoyez à Bordeaux, et pensois vous l’avoir escript. C’est pourquoy je vous prie, puisqu’il y a commodité de les y faire conduire seurement, de ne la perdre. A Dieu, mon amy. Ce samedy 1]** avril, à Fontainebleau. C HENRY., refroidir de vostre amitié, car le reste de graces, me voilà content pour ce regard. mes jours je ne feray chose qui vous puisse Vostre grand vicaire ny le sieur Richard _ olienser, et continueray mes prieres à Dieu ne m’ont point encor parlé de l’aH’aire dont pour vous conserver en ses graces et en I1‘l•€$Cl'iVéS pour vostre particulier ; mais, parfaicte santé, etc. A Poictiers, ce XXII]! quoy que ce soit, la chose sera bien dilli- mars 1605. ¤ « cile, si je ne vous y fais oliice d'amy. ' Cet évêque, que Sully ne nomme pas, « Quant aux Jesuistes, je me suis tous- était Geoflroy de Saint—Belin. La lettre que jours bien doubté qu'ils ne trouveroient Rosny lui avait ecrite au sujet des jésuites, pas tant de gens aflectionnez ny charitables ' et dont il lui envoyait une copie authen- en ellects comme en paroles. Pour mon ` tique, doit être donnée à la suite de celle- ' regard, si la province les desire, et qu’ils ci pour achever Péclaircissement de cette soyent resolus d'y vivre doulcement, sans grave allaire : aigrir les volontez ou empescher la fami- «Monsieur, Je vous remercie dé tout liarité qu'ont les deux religions, je seray mon cœur de la souvenance que vous tes- bien aise de les voir en mon gouverne- moignés avoir de moy, par la lettre que ment et les favoriseray en ce que je pour- vous m’avés escripte. Cela m’oblige (oultre ray ; mais s’ils y apportoient de la division, mon inclination, qui m'y portoit desjà) à alteration et deliiance, j‘aimerois mieux vous honorer, aimer et servir, comme je qu’ils fussent ailleurs. Mais ce qui m'a _ feray toute ma vie avec pareille afiection tousjours asseuré est que, se devant sous- que si j’estois vostre fils. Continués moy mettre à vostre auctorité episcopale, vous aussy Yamitié que vous m'avés promise, et ne leur laisserés rien faire mal à propos. ` m’escrivés de vos nouvelles, car quand vos- Sur ce, je vous baise les mains, et prie lettres ne seroient que de trois lignes, Dieu, etc. De Paris, ce 1X' jour de de- pourveu qu'elles m’asseurent de vostre cembre iôolg. santé et que je suis tousjours en vos bonnes .1 BOSNY. » _