Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/435

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DE HENRI IV. l123 lement vous fera entendre sur ce quelques particularitez que je luy escris,, lesquelles vous considererés pour y avoir tel esgard que vous jugerés appartenir au bien de mon service, duquel. je scay que vous _ estes aussy jaloux que moy-mesme. Quand au cardinal Aldobrandin, je m’asseure aussy que vous mesnagerés sa bonne volonté, comme il est necessaire pour en estre assisté. Au moyen de quoy je liniray la presente_ en vous recommandant derechef mon service, et avec, la conservation de vostre santé : et prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le v]° jour . de may 1605. À. ' HENRY. . i ne Nnurvxrrn. 1005. — 8 MM. _ Orig. — B. N. Fonds Bricnne, Ms. (L], fol. 238 recto ; — et Béthune, Ms. 9001, fol. (L6. [A M. DE BEAUMONT.] Mons' de Beaumont, Nous n'avons pas jouy long-temps du bou Pape que Dieu nous avoit donné, estant deceddé dés le xxvn° du mois passe, ainsy qu’ils escrivent, dune pleuresie, de laquelle il lut surpris I0—XVl1c ou xv111° d’iceluy, revenant de prendre possession de Yeglise S‘-Jehan de Latran. Toute la Chrestienté y a grandement perdu, car il eust aimé et favorisé la paix publicque, de laquelle il avoit esté operateur, et affectionne les choses bonnes et honorables, ayant du courage, vrayement noble, accompagné de beaucoup de prudence et bonté. .I'ay un regret extresme de sa mort, car, comme je cognoissois ses vertus et son merite plus que personne, je me persuade aussy qu’il aimoit ma personne, comme je prisois et cherissois la sienne. Or il faut prier Dieu qu’il nous en donne un autre. Que s’il rfegale. du tout, au moins qu’il approche de l’autre le plus que faire se pourra. Je nfasseure bien que les Espagnols desployeront ceste fois toute leur B industrie et puissance pour regaigner à ce conclave la reputation et Yadvantage qu’ils estimoient avoir perdu au premier. Mais fespere