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LETTRES MISSIVES


Plessis, avec la commodité de la riviere ; puis, elle s’en pourra retourner de là a Paris m’y attendre. . Au reste, nous achevasmes hier au soir de faire rediger par escript la deposition de Blanchart, laquelle m’a esté lue ce matin. Je vous advise qulil nous en a plus appris que tous les autres ensemble ; aussy étoit—ce luy à qui le dict duc de Bouillon adressoit et contioit ses commandemens et volontez. Il nous a descouvert plusieurs choses de consequence, que je reserve à vous dire quand vous serés auprés de moy. Quant au s' d'Antragues, il n'a voulu respondre par devant le grand prevost, mais il a faict un memoire en forme de certification contenant ce qu’il avoit delibere faire de ces cordes et engins qu’il avoit Faict faire. Il est escript et signé de sa main, et je vous asseure que c’est une piece digne de luy et de son esprit, qui est aussy consi deré et circonspect que de coustume. Nous avons envoyé au dict grand prevost une commission pour Fauthoriser, en vertu de laquelle il le fera parler ; aprés quoy nous resouldronsce que nous ferons du dict s' d’Antragues, et vous raconterons toutes choses quand nous vous verrons : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Blois, le dernier jour de septembre 1605, HENRY. DE msvrvnaz, 1605. — 30 SEP'I'EMBI\E.i— II““°. Imprimé.- Mémoires de Mornay, t. III, p. 1 29. [A M. DU PLESSIS.] Mons" du Plessis, Toute la response que je feray à vostre lettre et à ce que m’a dict de vostre part ce porteur sera que mes affaires m’ayant Faict venir en ces quartiers, en intention de passer oultre si je cognois qu’il soit necessaire, je seray tres aise de vous voir, et de vous asseurer de bouche que je n’eus jamais la volonté meilleure ny plus aflectionnée de recognoistre et bien traicter ceux qui m'ont_