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LETTRES MISSIVES


reux pays et les importunitez nous l’avoient tout abattu, et particu- lierement à moy, qui,‘ je vous jure, fusse tombé malade, si je fusse esté encore deux jours à Limoges. Je vous donne mille bonjours et autant de baisers. Ce xx111]° octobre. [l605, ]¥~ 25 ocroimr. _ Orig. autographe. - Collection de M. Feuillet de Conches. [A LA REINE.] Je ne vous voulus pas mander hyer comme depuis le partement de Nicolo le devoyement m’a repris, parce que je cuidois que le changement d’air et Yabstinence m’en gueriroit ; mais, mon cœur, il me continue avec un tel mal d’estomac que je crois qu’il me faudra _ arrester a Chasteauroux, ou je seray demain, pour prendre medecine et me reposer ; car ce mal_m’aH’oiblit et m’attriste extremement. Je parts tout asteure de S* Germain, m’en vais coucher à Argenton. Voilà tout ce que vous puis mander. Bon jour, mon cœur, je vous baise mille lois. Ce xxv° octobre. i [1605.] — 26 ocromxr. A Orig. autographe. - Collection de M. Feuillet de Conches. . [A LA REINE.] l Mon cœur, Je receus hyer deux lettres de vous. Il y avoit deux ' jours que je n’en avois eu-. J’ay mieux dormy ceste nuit, et sens ce matin moins de douleurs à l’estomac. Je vis avec un extresme regime ; _ s’il m’amende tout aujourdhui, demain, au lieu de prendre mede- cine, je courray un cerl`. Je seray, s’il plaist à Dieu, vendredy qua— triesme du mois qui vient, à Fontainebleau. Mandésmoy si vous _y ` serés, et ne faictes rien contre vostre santé. Gardes vous, pour l’amour de moy et de ce que vous aves dans le ventre. Je vais coucher à Chas-_