DE HENRI IV. 591 Bouillon, qui luy a dict les mesmes choses qu’iI nous avoit envoyées par m' de la None, et que c'estoit plus qu’il n’avoit jamais accordé, adjoustant avec cela que vous estiés le plus cruel ennemy qu’il eust en France, ce que je ne voulois croire. Mais comme je sortois de table, du Maurier est arrivé, qui m’a dict cela mesmes, et conlirmé ce que m’avoit dict le s‘” de la Vieville de vous, et d’autres particula- ritez que vous apprendrés par celle que j’ay recommandé à m' de Vil- lero de vous escrire, et u’il avoit sceu ue vous aviés dict ue sa Y (I CI Cl _ place estoit facile à prendre, ce que vous feriés en trois mois, et que ce seroit par le costé du fer à cheval. Advisés qui le peut avoir mande, car il n’y avoit que don Jean, Errard, vous et moy. Il est enragé et fait plus de rodomontades que jamais. Il nly a encore dedans la place ` que sept à huict cens hommes au plus, tant estrangers, soldats de fortune que habitans de la ville, desquels je m’asseure que force le quit- teront aussy tost qu’ils nous verront approcher. C’est pourquoy je vous prie de vous haster de venir avec tout ce que je vous ay mande, _ allin que nous le serrions de prés, et empeschions personne d’y entrer. Bon soir, mon amy ; je prie Dieu qu’il vous ayt en sa saincte garde. ‘ Ce xx111j’mars, à Reims. .
[1606.]— 2[L MAr.s.—II“‘°. i Orig. autographe. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9092, fol. 1. Cop. -- Suppl. fr. Ms. 1009-2. ' A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. Mon compere, Vous aurés sceu des nouvelles de ma santé et de celles que j’ay receues de Sedan par celles que j’ay commandé à m' de Roi, grand fauconnier de France, gouver- la Vieuville, son fils, surintendant des neur de Mézières, lieutenant général au finances sous Louis XIII, joue un rôle gouvernement de Pxethélois, était lils de dans l'histoire de ce règne. Ce fut lui qui Pierre de la Vieuville et de Catherine de introduisit Richelieu à la cour. la Taste. Il mourut en 1612. Le duc de
