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LETTRES MISSIVES
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tres puissant prince, notre tres cher et tres amé hon frere, cousin et ancien allié, en sa tres saincte et digne garde. De Sezanne, le x11]° avril 1603a Vostre bon frere et cousin, HENRY. ' IGOB. — il ; AVRIL. Orig. -- B. N. Fonds Béthune, Ms. 9088, fol. ig. I Cop. — Suppl. fr. Ms. ]OO9-2. ` AU CONNÉTABLE. Mon Cousin, En retournant de Nancy, ou j’ay passé pour visiter mon frere le duc de Lorraine et ma sœur la duchesse de Bar, aprés avoir potuveu à ce qui estoit necessaire a la frontiere de Metz, j’ay sceu par les chemins la mort de la royne d’Angleterre, ma bonne sœur et cousine, et comme incontinent aprés son deces le roy d’Escosse a esté proclamé roy d’Angleterre et recogneu legitime successeur de ` la dicte royne, du commun consentement de tous les ordres et estats I du pays, sans qu’il s’y soit rencontré aucune opposition ou difficulté. De quoy je vous ay bien voulu donner advis, comme je fais de la . continuation de mon voyage a grandes journées du costé de Fontai- ` nebleau, ou _j'espère me rendre mercredy ou jeudy au plus tard ; au- quel lieu, par l’advis de mes medecins, je suis resolu d’employer quelques jours pour faire une petite diette qui m’empeschera d’aller à la chasse. Cependant, suivant ce qui m’a esté dict de vostre part, ‘ q je trouve bon que vous demeuriés en ma ville de Paris pour donner ` 0rdr’e à. vos affaires ; mais faictes-le, je vous prie, le plus tost que vous ` pourrés, aflin que vous me puissiés venir trouver au plus tard quand je sortiray de la dicte diette, dont je vous manderay souvent des nou- velles, comme _i’auray à plaisir que vous me faciés sçavoir des vostres. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde! Escript à Monglat,.le x111J° jour d’avril iho3. HENRY. - ne rnurvxrtn.