toute bonne esperance que mon cousin felecteur de Brandebourg
sera de la partie ; car _j’ay appris par le dict prince d’./lnhalt, et les
lettres que le dict electeur m’a escriptes au mois d’octob‘re, qu’il est
plein de bonne volonté et a bien receu les ouvertures qui luy ont
esté faictes, ce qui m’a meuduy en faire presentement une bonne
recharge, que portera le dict s' de Plessen, en luy representant vive-
ment quels sont les commoditez et advantages que luy et sa maison
en doibvent et peuvent recevoir avec le public. Vousmlaviés donné
esperance, par °vostre dicte lettre du xvi° du dict mois de janvier,
que vous me feriés sçavoir de vos nouvelles plus amplement et par-
ticulierement au retour des messagers que vous aves envoyez au dict
prince Chrestien ; et puisque je n’en ay poinct eu, je veux croire que
vous avés eu subject de changer d’advis, ou que vous aves voulu
attendre le retour par delà du dict s' de Plessen, lequel donc s’y
rendra bientostginstruit pleinement de mes intentions, dont je ne
doubte poinct que mon dict cousin l’electeur, son maistre, ne vous _
face suilisamment informer. Neantmoins, s'il vous reste à desirer `
quelque chose pour ce regard, soit pour estre mieux esclaircy de mes
volontez ou mieux me representer vostre conception en faveur de
cest affaire, depeschés vers moy le capitaine Widermarkre, ou un
autre de vos serviteurs qui vous sera confident, et je satisferay par luy
à tout ce qui aura esté obmis par mes lettres et par aultre voye.
Cependant favorisés, je vous prie, le docteur Brederodel en la
recherche et poursuicte qu’il faict par delà pour ses maistres, au besoin
extresme qu’ils en ont, à cause des advantages que leurs adversaires
_ ont acquis sur eux ces deux dernieres années, lesquels ont engendré
des effects tres perilleux parmy eux. Et neantmoins je sçay qu’ils
abondent encore en courage et vertu pour se maintenir et defendre
i genereusement, non sans espoir de regagner ce qu’ilsont perdus,
pourveu qu’ils soyent assistez de ceux qui ont notable interest à leur
' «, Pliilippe de lërederodegunbassadeur des princes protestants. » (Note de M. de
des Etats généraux des Provinces—Unies, Homme!.)
qui sollicitait alors les secours pécuniaires
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