Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/215

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DE HENRI IV. 201 d’iceluy, j’ay eu advis qu'entre les autres poincts qui ont esté traitez et arrestez au dernier synode tenu en ma ville de la Rochelle, celuy i I d’associer et joindre les eglises de mon pays souverain de Bearn à celles de France en est l’un, et un autre de faire un fonds d’argent ` en la dicte ville : ce que je trouve fort mauvais. De quoy aussy tost ' je vous ay bien voulu advertir par celle-cy, affin que vous faciès en- tendre à ceux de la religion pretendue reformée de mon dict pays, que c’est chose que je leur delfends tres expressement, les asseurant de ma part de la continuation de mon affection en leurendroict, quand ils se comporteront comme bons subjects doivent faire et comme ils ` ont faict jusqu’icy. Et pour ce vous leur deffendrés de se trouver aux U ' synodes qui se tiendront en France, encore q’ue ce soit par ma per- I ° mission, s’ils n’en ont une particuliere de moy, et se contenter de ceux qu’ils tiendront dans le pays pour la conservation des mœurs et q disciplines ecclesiastiques. - J’attends au premier, jour les articles de la paix conclue par mon r entremise entre le Pape et les Venitiens, parle moyen de mon cou- sin le cardinal de Joyeuse, ou il s’est acquis une grande gloire. Il y h a quelques jours que j’ay commence une legere diette, à laquelle j’espere `estre dehors dans huict jours ; ce n’est pas que j’en eusse besoin, mais par une precaution. Ma femme et mes enfans se portent tres bien, Dieu mercy ; qui sont les meilleures nouvelles que je vous puisse mander : et par ce je finiray en le priant qu’il vous ayt, Mons' de la Force, en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le xxv_]° jour d’avril 1607. '

HENRY.

, un Loumum. _ LETTRES DE HENRI IV- —Vll 26