Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/489

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ZL72 LET'l ;BES MISSIVES de mes serviteurs auxquels il est allié ; et je me revancheray tres vo-' lontiers de la faveur que vous luy despartirés en cest endroict. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. _ _ HENRY. [1607.] — XCV'". Cop. — Archives de M. le marquis dela Grange. [A M. UALINCOUHT.] Mons" d’Halliucourt, Entre les estats des Venitiens et de mon cousin le duc de Mantoue, il y a une petite ville et chasteau appellé Castion, relevant de l'Empire, tenu en souveraineté à tit.re de mar- ` ' quisat par le seigneur du lieu‘, duquel estoit natif un nommé _ Alexandre Ferrari, qui quitta sa patrie et vint habiter en ma ville de Lyon en exerçant marchandise, et y a demeuré quarante années, al- ' lant quelques fois audict lieu de Castion, où il estoit bien veu du mar- quis qui estoit lors, lequel luy vendit un heritage à luy appartenant pres la dicte ville, aux conditions que le dict Alexandre et les siens, nonobstant qu’ils demeurassent en France, les pouroient posseder i comme le dict Alexandre. Et depuis son deces, Pierre Ferrari, son fils et heritier, en a paisiblement jouy fespace de trente ans et jus- qu`à present, tant du vivant du dict s' marquis vendeur, que de celuy . qui possede à present le dict marquisat, qui s’est saisy du dict heri- tage, disant que le dict Ferrari est F rançois, inhabile à posseder fonds au dict Castion ; la defense du dict Ferrari, au contraire, estant que le droict d’aubaine n’a point lieu en Italie, mesmes au prejudice dlun i François mon subject, comme il se pratique notoirement pour les _ François ou Italiens, habitant en France, qui succedent à leurs pa- rens qui demeurent en Italie, oultre que le dict Ferrari est fondé en droict commun, ayant un titre special pour sa seureté ; car par le dict contract de la vente, il est nommement stipulé que luy et les siens, ‘ Il est souvent question de ce marquis de Castion, dans la correspondance de M. de Fresnes Canaye, fambassadeur à Venise.