Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/691

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' U 67Éi LETTRES MISSIVES . i J’ay depuis sceu, par vostre derniere, escripte le xvi11° de decembre, _ ce que vous a rapporte de Saxe le capitaine Widemac1~e et comme _ vous esperés pouvoir renouveller et confirmer lancienne fraternité de ' ivostre maison avec les electorales de Saxe _et de Brandebourg, et - d’estre par ce moyen plus capable après de bien faire au public, de i a, "quoyjie ne puis que je ne me conjouisse avec vous ; mais je desire . que l’ef]`ect s’en ensuive ; car s’il advient que vous ne renouvellies la I Ã_ susdicte confederation aprés l’avoir espere et tente, ceux qui ne co- ' gnoissent la sinceritéide vos intentions comme je fais diront que vous i aves recherché, ceste ouverture, plus pour vous exempter d'entrer en l’union premiere, qui vous a esté proposée par mon dict cousin Telec- _ i teurpalatin, que pour espoir qu’aves eu de parvenir au renouvelle- p J ment de l’aultre. Mais, mon Cousin, je veux croire que vous sçaures, . i tres bien obvier à cela par vostre sage conduicte, estimant, PO11I` mon ‘ ` regard, que vous frapperes un coup de grande importance à la cause , publique et a vos libertez, si vous pouves une fois renouveller la sus- _ dicte fraternité et conlederation ancienne avec les dicts electeurs de , Saxe et de Brandebourg, pour lesbonnes considerations que vous i Emlaves repetees par vos dictes lettres ; Advances doncques pour cest V eliect Fassemblee et conference dont fait mention vo_stre lettre der- i niere, et me tenés 'adverty de la disposition de toutes choses ; car . È vous me fe1yés_n~es_ grand plaisir ; comme ce me sera d’entendre que .' ' mon dict cousin lelecteur de Brandebourg ayt receu contentement . de sa poursuicte pour Prusse ; 'car je luy souhaite et à sa maison, _ i toute ielicité, à—l’imitation des roys mes predecesseurs, d’heureuse memoire. ' i _ ‘ ministres du Papeet du roy d’Espagne feront toutes sortes de _ devoirs et diligences pour reconcilier l’archiduc Mathias avec l’Em- i pereur ; car leur mauvaise intelligence ne peut durer qu’elle n’ali’oi- _ blisse grandement Yauctorite et puissance de leur maison, tant en ‘ Allemagne `qu’en Hongrie et ailleurs, principalement si le premier Q continue il desnier et refuser aux protestans d’Austriche la liberté que I l'on dict qu’il leur a promise lorsqu’ilsl`0nt assiste contre le dict Em- '