fruit de longs efforts péniblement éparpillés
dans cent autres études.
Je n’avais toutefois, en rentrant à l’atelier, qu’un sentiment vague de la qualité exceptionnelle de mon étude. Pour acquérir une certitude, il restait une épreuve décisive : le jugement de mes amis. Avec une unanimité et une soudaineté qui ôtaient à leurs éloges tout caractère de complaisance, ils confirmèrent mes espérances.
« Celle-là est du bon coin, dit l’un. — Comme ça chante ! dit un autre. — Est-ce assez mordu ! s’exclama un troisième. — A la bonne heure, voilà de la peinture qui sonne !…
— Mon cher, décida le dernier d’un ton docte et solennel, ton étude est cousue ! »
Jugez de ma joie, mon étude chantait, sonnait et, pour comble de bonheur, elle était cousue. — Ah ! décidément, il y a de bons moments dans la vie de paysagiste !