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de l’abbaye de pontigny.

bulles, descendit à un accomodement avec Claude de Boucherat, religieux de Cîteaux.


CLAUDE DE BOUCHERAT.

T. i, p. 43.Le marquis de Saint-Sorlin, fatigué d’attendre ses bulles, s’était démis en faveur de Claude de Boucherat, moyennant quelque dédommagement. De Boucherat était docteur en théologie religieux de Cîteaux, oncle et frère de deux abbés de la même maison. Henri III accepta ce changement ; mais comme cet abbé avait en quelque sorte acheté l’abbaye les moines écrivirent à Rome pour l’empêcher d’avoir ses bulles. Les troubles du royaume, la mort du duc de Guise, celle de Henri III, lui ôtèrent toute espérance de les obtenir, ce qui le détermina à donner sa démission entre les mains de la communauté, qui aussitôt l’élut canoniquement pour son abbé. T. iii, p. 258.Le 31 août suivant, 1593, il reçut ses bulles de Rome, et Henri IV confirma sa nomination. Alors l’abbaye se releva de l’état d’abaissement dans lequel elle était tombée car elle n’était déjà plus considérée que comme un vil domaine dont on ambitionnait les revenus matériels. Un ordre n’est plus une institution, ni un instrument de civilisation, dès qu’il ne vit plus de sa propre vie, qu’il est regardé comme une exploitation avantageuse, et qu’il devient le prix d’une faveur ministérielle.

T. i, p. 44.Dans un arrêt du grand conseil, en 1595, Claude