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histoire

Le procès-verbal de la découverte de son corps rapporte, qu’en travaillant dans le chœur, au-dessous de la lampe du grand autel, on rencontra une tombe, ou table de pierre, qu’il fallait déplacer ; on remarqua que cette tombe avait été couverte en cuivre avant le pillage des Huguenots. On trouva au-dessous un cercueil de plomb qui avait deux pieds de largeur environ, sur six pieds de longueur, enchâssé dans un cercueil d’une seule pierre. Le cercueil de plomb fut ouvert en présence de l’abbé, des religieux et de plusieurs séculiers. On reconnut aussitôt à l’inscription, placée derrière le chef sur une lame de plomb, que c’étaient les restes d’un prélat ; elle était ainsi conçue : Hic jacet Guillelmus, Eboracensis archiepiscopus, Angliæ primas, c’est-à-dire « Ici repose Guillaume, archevêque d’Yorck, primat d’Angleterre. » À droite des ossemens, étaient un petit calice et une patène d’argent doré ; à gauche, une crosse de cuivre doré et un anneau d’or, encore attaché au doigt. On lisait alentour : Ave Maria gratia plena, et autour du chef se trouvaient des petites feuilles d’argent doré qui avaient servi d’ornemens à la mitre. On voyait en outre sur l’estomac son pallium, qui avait la forme d’un petit scapulaire. On dressa un acte authentique de l’ouverture de ce tombeau, afin, y est-il dit, que la postérité sache la vénération qu’elle doit avoir pour les restes mortels de ce grand archevêque.

Parmi les travaux de l’abbé de la Varande, on re-

    Barnabé de Montauban, Chronique, t. I, l. I, chap. 31 ; Henriquez, Menolog. Cistcrcience.