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de l’abbaye de pontigny.

marque l’éloignement du moulin[1], placé auparavant au milieu du jardin, vis-à-vis le palais des comtes de Champagne. Il fit aussi passer sous le dortoir le bras du Serain, nécessaire à ce moulin ; car, d’après la règle de saint Benoît, la rivière, le moulin, le jardin, la boulangerie et les arts les plus nécessaires devaient se trouver, autant qu’il était possible, dans la clôture du monastère, pour éviter les sorties des frères et les tenir séparés du monde. La maison de Pontigny réunissait tous ces avantages.

La mort enleva l’abbé de la Varande au milieu de ses entreprises, un dimanche, neuvième jour de novembre 1687, à l’âge de cinquante-six ans, après une administration qui avait duré seize ans. Il rencontra bien des difficultés, mais les ressources de son esprit supérieur l’en tirèrent avec honneur. Il fut inhumé près de Guillaume de Ludan, dans le sanctuaire à gauche[2]. La communauté fut, de son temps, de vingt-cinq religieux, sans compter les novices.


ORONCE FINÉ DE BRIANVILLE.

P. 50Oronce naquit à Briançon. Étant clerc dans une

  1. L’écluse en maçonnerie qui élève les eaux du Serain et les fait passer à Pontigny est la plus belle et la plus considérable qui soit sur cette rivière : c’est l’ouvrage des abbés de Pontigny. Colbert en fit faire une du même genre pour les moulins à foulon de Seignelay.
  2. On mit sur sa tombe une longue et pompeuse inscription, que je ne rapporterai pas, parce qu’elle ressent l’adulation des épitaphes de nos temps modernes. Voy. Gall. chr. t. xii.