Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
261
de l’abbaye de pontigny.

d’Amiens, proche Frévent, sur la rivière de Canche, fut fondée en 1157, par Hugues Campédavoine III, comte de Saint-Pol, et par Béatrix, son épouse, autant par dévotion qu’en réparation de la mort d’un prêtre, que ce comte avait tué à l’autel en poursuivant un cerf. Les religieux de Pontigny n’y entrèrent que le 10 novembre 1140. Le premier abbé fut le vénérable Jourdain religieux de Pontigny il donna sa démission en 1142, pour aller finir ses jours dans sa maison de profession. Hugues, un de ses successeurs, pour s’appliquer, à son exemple, uniquement au salut de son âme, et se préparer à la mort, revint aussi à Pontigny ; mais il fut renvoyé en Hongrie pour fonder l’abbaye de Hégres, dans laquelle il mourut vers l’an 1240. Le trésor de cette abbaye, qui renfermait des richesses immenses, fut enlevé le 10 janvier 1563. Ses revenus étaient de trente mille livres.

En 1558, les ambassadeurs chargés de traiter de la paix entre la France et l’Espagne, se réunirent à Cercamp ; mais le tonnerre ayant brûlé l’église le 14 octobre, ils passèrent dans l’abbaye de Vaucelle, où la paix fut conclue en 1559, et publiée le 5 avril de la même année. Cette abbaye était encore remarquable par la sépulture des comtes de Saint-Pol, de Vendôme et de Luxembourg. On y comptait onze religieux en 1788.


L’Étoile, Sancta Maria de Stella, fille de Pontigny, à six lieues de Poitiers et quatre de Châtellerault, était isolée dans un bois, sur la rivière de Vienne. Cette abbaye fut fondée en 1124 ou 1130,