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histoire

pleias, Cart. de Pont., t. ii, p. 19, 29, et t. iii.Chableiæ, Chaplie, Chablyes, Chablies. Elle composait, au neuvième siècle, un simple village renfermant un petit monastère que Charles-le-Chauve donna, en 867, à l’abbaye de Saint-Martin de Tours, Lebeuf, Mém., t. II, p. 38.pour le repos de l’âme de son père et de sa mère Judith[1]. Dix ans après, le corps de saint Martin Prise d’Aux., p.131, 272.y reposa et donna son nom à ce monastère, dédié auparavant à saint Loup, archevêque de Sens. Cet établissement donna de la considération à Chablis. Lebeuf, Mém., t. ii, p. 122.En 1200, il y eut des tournois auxquels se rendaient les grands seigneurs de la province. T. i, p. 561.Le bréviaire d’Auxerre y fut imprimé en 1483. C’est une des premières presses qui se soient distinguées en France.

Cart. de Pont., t. iii, p. 290.On trouve quelques chevaliers portant le nom de Chablis, comme Jean de Chablis, chevalier ; Jean et Guy, ses fils, écuyers (1257).

Au commencement de l’année 1569, les Huguenots de l’armée du prince de Condé investirent Chablis et campèrent dans les faubourgs. Au bout de trois jours de siège, ne pouvant s’emparer de la ville, à laquelle ils livrèrent plusieurs assauts, ils mirent le feu aux faubourgs, qui devinrent la proie des flammes[2], et ensuite ils sonnèrent la retraite.

Les maisons de Chablis sont bien bâties ; mais les rues n’étant ni alignées ni pavées, la ville

  1. Cella Chapleïensis in pago Tornodorensi super fluvium Sedenœ in honorem sancti Lupi dedicata, Ann. Bened., t. iii, p.146.
  2. Ce récit est tiré textuellement d’un procès-verbal des Cartulaires de Pontigny, de l’an 1574, et dressé en présence de sept témoins.