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de l’abbaye de pontigny.

six à sept cents feux, deux mille communians et plus de quatre à cinq mille âmes. Cette évaluation donnée à mille âmes près, montre qu’on n’avait point fait de recensement, et qu’on s’appuyait sur l’ancien état de la ville[1]. Ils ajoutent que la paroisse n’est desservie que par un vicaire placé pour un temps, et par deux prêtres, et même que ce vicaire est souvent seul. Enfin, que ces trois prêtres sont insuffisans pour les besoins de la paroisse, à cause surtout des hameaux qui sont éloignés les uns d’une demi-lieue, les autres d’une lieue, comme la Mouillère, le Beugnon, la Rue-Feuillée, Charost, Lordonnois et les Prés-du-Bois.

Soit que le chapitre de Langre trouvât qu’on eût exagéré les besoins de la paroisse, soit qu’il ne voulût pas faire d’aussi grands sacrifices pour Ligny, il envoya un prêtre avec le titre de curé titulaire, en lui adjoignant deux vicaires. Cart. de Pont., t. ii, p. 346.Dès 1140, on trouve un Milon doyen de Ligny.

En 1818, une maison de sœurs de la Providence fut fondée à Ligny par l’heureuse inspiration de madame Anne-Sophie Berrué, veuve de M. Bresson. Cette vertueuse dame, secondée de M. Modeste Brigant, curé de Ligny offrit à nos pays le service de ses sœurs, dévouées à tous les genres de charité, particulièrement à l’éducation de la jeunesse et aux soins des malades. Elles furent aussi un modèle vivant de la perfection chrétienne que

  1. Varennes avait été détaché de Ligny, en 1827, pour former une paroisse à part. Le Beugnon, la Rue-Feuillée, et deux maisons de la Mouillère, furent encore enlevés à Ligny, en 1792, pour l’érection de la commune de Pontigny.