Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/120

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histoires facétieuses et parfois licencieuses; contes d'animaux ; anecdotes de la cour el de la \ ille, etc. Qu'od imagine, dis je, toul cela ramassé en six Eorts volumes de texte continu, et chacune de ceshis toires mise sur If compte du Bôdhisattva dans quel qu'une de ses existences antérieures, de façon, bien entendu, qu'il y joue toujours le beau rôle: c'est le Jâtaka pâli, livre étrange, piquant el fastidieux, révélateur, en toul cas, de l'état d'âme des pieuses gens qui le compilèrent. Ces bons moines durent s'amuser, comme des enfants, de ces enfantillages; mais il- se seraient fait scrupule d'un divertisse- ment --ans profit. De là des disparates continuelles: les récit-, malgré de- longueurs, sont jolis souvent et joliment contés: les adaptations artificielles, qui forment le prologue et l'épilogue, sont d'une gau- cherie et d'une platitude écœurantes. Voici, par exemple, accommodée au goût bouddhiste, lapins ancienne version connue d'une fable mille fois redite jusqu'à notre La Fontaine.

« C'est elle qui s'est tuée » : cette histoire fut contée par le Maître, alors qu'il résidait dans le boisJêtavana. Elle visait Kôkâlika, et l'on en verra le sujet au conte du grand arbre takkâri*. « Ce n'est pas aujourd'hui

1. Peu importe ce sujet : il suffit de savoir que, dans tous ces récits, Kôkâlika est le type du disciple sot et bavard. comme Ânanda du disciple docile et fidèle!]). 106), Dêvadatta du disciple traître (p. 107:, etc. Ce dernier est l'Iscariote du canon bouddhique, mais il échoue en ses desseins. Sa femme se nomme Ciûcamânavikâ (p. 108).

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